Une conférence de presse présidée par deux grands professeurs algériens, M. Smail Mesbah et Mme Samira Amrani, a été organisée, hier, au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière concernant le vaccin contre la grippe pandémique A/H1N1 en Algérie. En effet, le virus (H1N1) se propage dans le monde d'une manière très accélérée, il a déjà atteint 208 pays, avec 9 596 cas de mortalité. En Algérie, selon le dernier bilan du ministère de la Santé rendu public mardi, cela porte à 24 le nombre de décès et 476 cas contaminés. Les pouvoirs publics ont pris depuis l'apparition du virus, des stratégies de prise en charge et de lutte contre cette épidémie. L'augmentation prévisible de nouveaux cas nécessite de s'appuyer davantage sur l'évolution du taux d'attaque par la grippe (H1N1). "Pour cela un dispositif général est mis en œuvre pour la vaccination recommandée et rapide basée sur un seul vaccin préqualifié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), pour être acquis et distribué par les agences des Nations unies", a indiqué le professeur Mesbah. Aussi, il a précisé que "le programme a été établi après consultation des experts, du poste de commandement opérationnel (PCO) et conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il obéit au calendrier mensuel de livraison des lots de vaccin auprès du laboratoire Glaxo-Smith-Kline (GSK), par sa filiale du Québec,avec lequel l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a pu commander 20 millions de doses, une moyenne de 713 000 doses ont été reçues jusqu'à mardi en attendant d'éventuels lots qui seront réceptionnés bientôt (un million avant la fin décembre)". "Ce programme est également et surtout tributaire des priorités nationales arrêtées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par rapport aux personnes exposées, aux patients à risque et aux personnes assurant les activités essentielles du pays", a-t-il ajouté. De plus, "la campagne de vaccination contre la grippe A ne sera lancée que si l'IPA, les laboratoires pharmaceutiques, et les centres de toxicologie libèrent le vaccin après son contrôle", a affirmé le professeur. Cette campagne a fait l'objet de deux instructions. Elle est gratuite et fortement recommandée. Elle se déroulera en 06 phases successives et concernera les catégories de personnes suivantes : le personnel de santé, les femmes enceintes, le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants, adolescents et adultes âgés de plus de 6 mois à 24 ans, et enfin l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois. Pour sa part, le docteur Samira Amrani a affirmé dans se sens qu'"un plan a été instruit dans tous les wilayas du pays pour procéder aux opérations de vaccination". Ce plan consiste, selon elle, à élaborer une stratégie de proximité qui comprend la mise en exerce de 8 000 centres vaccinateurs (structures sanitaires publiques). Ainsi, les centres qui ont été désignés à cet effet comprenne : les centres hospitalo-universitaires (CHU), les Etablissements hospitaliers (EH), les Etablissement hospitaliers spécialisés, les Etablissement publics hospitalières, les Polycliniques et PMI, les maternités, les salles de soins, et les unités de dépistage. Par ailleurs, il faut préciser qu'une équipe mobile ainsi que d'autres centres vaccinateurs peuvent être réquisitionnés en cas de besoin. D'autre part, "l'équipe vaccinatrice se compose d'un médecin, de plusieurs agents vaccinateurs selon l'importance de la population à vacciner, et enfin d'un agent administrateur", a indiqué Mme Amrani. Cette équipe "a pour mission d'effectuer un examen médical avant l'acte vaccinal, réaliser l'acte vaccinal conformément aux directives techniques, enregistrer l'acte vaccinal pour le suivi des éventuels effets secondaires indésirables, garder en observation pendant 30 mn les personnes ayant été vaccinées, et enfin prendre en charge les manifestations allergiques immédiates pouvant survenir après l'acte vaccinal". L'opération va débuter, selon les professeurs d'ici quelques semaines, c'est du moins ce qui a été déclaré par le professeur Mesbah. "Dès que le certificat de conformité sera remis par l'Institut Pasteur d'Algérie, l'opération de vaccination sera à sa phase d'opération". En outre, les directeurs de la santé et de la population ont entre autres, pour charge de : vérifier et organiser les capacités de stockage,organiser la distribution des moyens logistiques par centre vaccinateur, vérifier et assurer la chaîne du froid, assurer la traçabilité, mobiliser les moyens nécessaires à la vaccination (glacières contenant les flacons du vaccin, moyens de transport pour les équipes mobiles, groupe électrogène, etc.). Nassim I.