La campagne antivote a donc commencé dans la wilaya de Tizi Ouzou. Aujourd'hui se tient à Beni Douala le premier meeting du mouvement citoyen, visant à sensibiliser la population sur le rejet du prochain scrutin. Beni Douala, le lieu où le clash a commencé, avec l'assassinat du jeune lycéen, Massinissa Guermah dans les locaux de la gendarmerie locale, va donc accueillir aujourd'hui, le premier meeting antivote. Le meeting du mouvement citoyen sera animé par des délégués de l'interwilayas: Boumerdès, Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou. Les orateurs auront à de convaincre la population du choix du rejet des élections locales qui ont une tout autre signification pour le citoyen. Il s'agit, en fait, de demander aux citoyens de s'abstenir dans le choix du représentant à la commune. Un représentant qui, bien souvent, peut s'avérer être le parent, le voisin ou tout simplement l'ami. Les animateurs du meeting appuieront leurs interventions en se basant essentiellement sur le document élaboré par la commission de réflexion et adopté à Bou Hinoun. La position du mouvement citoyen s'arc-boute principalement sur une seule revendication: rejet de toute consultation électorale avant l'acceptation de la plate-forme d'El-Kseur. L'os, et de taille, rencontré par le mouvement citoyen, reste, sans conteste, l'entrée en lice, sous condition, du FFS. Un parti qui est solidement ancré dans la région. Contacté, le secrétaire national aux élus, M. Yekhlef Bouaïche commence par expliquer à propos de la rencontre Cadc-Fédération FFS de Tizi Ouzou: «Le FFS l'a toujours dit, et il croit profondément en cela : le dialogue est l'un des fondements de la démocratie». Puis d'ajouter: «Nous avons au FFS, toujours fait confiance à la population et cette confiance a toujours été payée de retour...». Pour ce qui est de la situation en Kabylie, que M.Bouaïche nomme «le bastion de la démocratie», le secrétaire national aux élus affirme: «La Kabylie sera derrière le FFS, car elle a compris qu'il s'agit de l'élargissement de la dissidence citoyenne. Nous sommes en symbiose avec la population qui sait plus que personne, qu'on milite pour une alternative démocratique». «Avec notre participation, nous aurons certainement des élus ailleurs, ils conjugueront leurs efforts avec ceux de Kabylie afin d'aider le mouvement citoyen et cristalliser ainsi la révolte, ce sera alors une force de changement démocratique», explique-t-il. Là, on dira que le mouvement citoyen est un acteur de la démocratie. Et de conclure: «Si les animateurs du mouvement citoyen ont la conviction d'aller à un véritable changement de système, c'est le moment ou jamais d'accompagner le FFS et ce, en déjouant les plans des aventuriers qui travaillent à ghettoïser le mouvement.»