Ali Gherbi, Belaïd Abrika, Rachid Allouache et toutes les autres personnalités du mouvement étaient présents. Pour entamer sa campagne antivote, le mouvement citoyen a choisi la région symbolique de Béni Douala et a fait appel à toutes ses figures de proue. En effet, Ali Gherbi, Belaïd Abrika, Rachid Allouache et toutes les autres personnalités du mouvement étaient présents à ce meeting inaugural de la campagne du rejet des municipales. Et c'est sous un soleil de plomb et avec de nombreuses défaillances que cette réunion populaire a débuté. Pour Belaïd Abrika de la Coordination de Tizi Ouzou «le choix de Béni Douala n'est pas fortuit. C'est cette région qui a été le détonateur et l'épicentre de la révolte populaire et dont les revendications sont portées aujourd'hui par le mouvement». Connu pour sa faculté de méritoire tribun et sans qualité d'harangueur de foule, Abrika a prononcé une allocution au vitriol contre le pouvoir. «Malgré tout son arsenal répressif, le pouvoir n'a pas eu raison du mouvement. Notre mobilisation et notre détermination ont secoué ses fondements», a-t-il martelé, sous les applaudissements d'une foule en délire et qui n'a pas cessé de crier les leitmotive du mouvement: «Ulac smah ulac», «Ulac l'vote ulac». Avant de conclure l'enfant du quartier des Genêts a promis que: «le 10 octobre serait le coup de grâce au pouvoir après celui porté le 30 mai dernier». Pour sa part, l'homme fort de la Cicb, Ali Gherbi, a tenu d'abord à réfuter toutes les accusations portées contre lui, quant à son accointances avec les «services». «La campagne féroce qui s'est abattue sur le mouvement avait été orchestrée avec la complicité de certains délégués. Ce sont nos frères d'hier qui ont conseillé aux sbires de Zerhouni d'étêter le mouvement pour éteindre la flamme de la révolte populaire», a révélé le délégué d'El-Kseur. L'aura de l'homme aurait déjà mobilisé la population autour de l'objectif immédiat du mouvement qui est celui d'empêcher la tenue des élections municipales, du moins en Kabylie. «Nous allons, une nouvelle fois, appeler nos frères du FFS à revenir sur leur décision et ce, pour éviter l'irréparable le 10 octobre prochain», a affirmé celui qui était affectueusement appelé par l'assistance, jeune dans sa majorité, aâmi Ali. Pour Rabah Boucetta, le porte-parole de la Coordination de Boumerdès, «désormais, notre principal objectif est la réhabilitation de la fonction de l'élu. Le président d'APC doit être le premier fondé de pouvoir dans sa commune. Toutes autorités militaires locales doivent être mises sous sa coupe. C'est pour cette raison que nous rejetons les prochaines élections dont nous savons à l'avance qu'elles ne changeront rien au vécu du citoyen». Le délégué de Bouira, Makhlouf, a, quant à lui, littéralement appelé au «lynchage des candidats aux municipales». Les autres interventions ont été également axées autour du rejet des élections et surtout de la mobilisation de la population afin de faire du «10 octobre, l'échec de la énième manoeuvre du pouvoir en Kabylie». Par ailleurs, un autre meeting avait été programmé pour la soirée d'hier, au quartier des Genêts, fief d'Abrika, et haut lieu de la dernière révolte citoyenne.