Les familles expulsées de leurs habitations démolies ont observé un sit-in jeudi devant l'APC de Aïn Benian. Une polémique s'est installée au sein de la population de la commune suite à «l'opération de démolition partielle». En effet, la plupart des citoyens se sont demandé: «Pourquoi cette opération a touché uniquement 17 habitations, parmi les quelque 1 000 autres implantées sur la commune?» A cette question, aucune réponse ne nous a été fournie par les responsables que nous avons contactés. Le président de l'APC, quant à lui, s'est dit «dépassé et nullement concerné par cette opération, et qu'aucune ordonnance ne lui est parvenue de sa hiérarchie». Le chargé de la communication de la kasma FLN a condamné l'attitude du maire quant à cette opération de démolition qu'il juge inique. Dans ce sens, la kasma a adressé un rapport accablant au secrétaire général sur la gestion des affaires de la commune et précisément les constructions illicites. Ledit rapport «accuse le président de l'APC, les services de l'urbanisme de la commune ainsi que ceux de la police de l'urbanisme d'avoir fermé les yeux sur la prolifération des constructions illicites qui prennent des proportions alarmantes». Le maire est accusé par les membres de la kasma FLN et les autres membres d'organismes de la commune, d'irresponsabilité et de laxisme. Nous croyons savoir, par ailleurs, que le FFS aurait retiré sa confiance à ce maire. Un état de fait qui aggrave la situation du maire qui doit faire face au scandale des constructions illicites sur des terres agricoles et du foncier. M.Z., accusé par les citoyens d'«avoir vendu des parcelles», a apporté un démenti en accusant «les services de l'urbanisme, l'APC et la justice de n'avoir pas réagi aux diverses correspondances dénonçant l'entame des constructions, et précise que quatre personnes, résidant depuis longtemps sur le terrain agricole où s'est effectuée l'opération de démolition, auteurs de la vente des terrains, ont usé de son nom.»