Le FLN a le vent en poupe et peu de partis pourraient entrer en compétition avec lui. En ce mois d'août finissant où, pour la première fois, un gouvernement a pu profiter de quelques jours de vacances, les regards vont se tourner désormais vers l'échéancier national dans lequel figurent les prochaines élections locales. Dans cette perspective deux tâches à accomplir incombent aux partis participants, à savoir, la préparation des listes des candidats à présenter et la campagne électorale prévue le mois prochain. Par ailleurs, on sait que si le Chef du gouvernement et les ministres de son cabinet ont bénéficié d'une rupture de rythme dans leur travail pour se préparer à affronter la rentrée avec une énergie renouvelée, les membres du bureau politique du parti du FLN et certains du comité central, qui n'ont pas bénéficié du même répit, ont dû faire contre mauvaise fortune bon coeur et redoubler d'efforts pour être au rendez-vous du scrutin. On a déjà dit que ces élections comportaient de gros enjeux pour les partis compétiteurs, mais aucun aux formations qui tenteraient par entêtement de récidiver dans l'aventure du boycott. Des lecteurs de bonne foi nous téléphonent depuis quelques jours pour nous demander, à propos des élections, si tout se passe comme prévu et quel serait le parti qui l'emporterait. Voici notre réponse. Selon l'analyse que nous avons faite des résultats du scrutin des dernières législatives, l'élan qui a permis au parti du FLN de revenir en force sur le devant de la scène politique après que son discours eut été modernisé et ses membres appelés à tenir compte dans leurs échanges et leurs actes de la morale la plus intransigeante, le parti du FLN devrait, en principe, refaire le plein de suffrages et parvenir aisément à contrôler la majorité des Assemblées populaires communales du pays. A l'instar de sa présence majoritaire à l'APN, il pourrait, lui prédisent les analystes honnêtes, concurrencer n'importe quelle autre formation même si celle-ci était donnée prépondérante par anticipation. Ce qui est sûr c'est que le FLN a le vent en poupe et peu de partis pourraient entrer en compétition avec lui pour la simple raison que c'est la première fois depuis quarante ans que ce parti, si souvent vilipendé pour une gestion qu'il n'a jamais assurée auparavant, a pu faire passer son message et convaincre les gens de ce que la «malédiction», qui s'est abattue sur l'Algérie depuis quarante ans, n'était pas de son fait, mais de la convergence d'une série d'immaturités actives qui a failli coûter à l'Algérie son prestige et même son existence en tant que nation. Enfin, le parti du FLN poursuit aujourd'hui son réveil. Ce qui, pour un grand nombre d'électeurs, constitue une garantie inespérée pour l'avenir du pays. Ceci d'une part. De l'autre, le FLN ayant non seulement renouvelé son discours politique mais aussi sa vision de l'avenir. Ainsi, son credo consiste, désormais et sans pour autant renier quoi que ce soit de la gestion de ses précédents responsables, à entrer au plus vite dans la modernité pour que la politique de mondialisation en cours ne puisse nous laisser, sans réagir, sur le bas côté de la route. Voilà tout l'espoir que le parti du FLN suscite désormais au sein d'une population qui, de source bien informée, délivre déjà des signes confirmant que le rendez-vous électoral de l'automne prochain privilégiera plutôt les candidats du FLN que d'autres. On parle même dans la lancée d'un raz de marée en perspective.Ce qui, mathématiquement, donnerait des résultats susceptibles de livrer le contrôle majoritaire des APC et, pourquoi pas aussi des APW, au parti du FLN. Toutes ces données participent, il est vrai, d'une appréciation en perspective. Une chose paraît certaine en tout cas : si l'issue des locales devait aboutir aux résultats prédits par les experts, ces derniers ne manqueront sûrement pas de nous dire également de quel poids jouit le FLN sur les institutions élues et s'il est vrai, pèserait lourd sur la prochaine élection présidentielle. Attendons et nous verrons!