Il s'agit également de l'institution du passeport biométrique. Lors de la séance plénière consacrée à la réponse aux questions des députés, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a évoqué les mesures prises en vue d'alléger la liste des documents exigés pour la constitution des dossiers administratifs. Il est question de dossiers relatifs à l'immatriculation de véhicule, du permis de conduire, de la carte grise et du passeport. Ces documents officiels nécessitaient un contrôle rigoureux pour s'assurer de leur véracité et authenticité, a-t-il souligné. D'autres opérations ont été engagées comme la création d'un réseau informatique national à haut débit et la révision du code de l'état civil. Il s'agit également de l'institution du passeport biométrique et la création progressive d'un registre national de la population. Les projets de création de fichiers nationaux de la carte grise, du permis de conduire et des infractions au Code de la route, s'inscrivent également dans le même objectif: «Le développement de l'action de l'Etat dans tous les secteurs, avec davantage de transparence dans la gestion administrative, à travers un système homogène, outre la garantie d'une répartition sécurisée des recettes et la rationalisation des dépenses», a-t-il affirmé. Ainsi, l'utilisation rationnelle des nouvelles technologies d'information et de communication (Ntic) pourra changer l'image ternie de l'administration publique. Dans ce contexte marqué par des scandales de corruption à répétition, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a réitéré, à cette même occasion, la détermination du gouvernement à poursuivre l'action visant la consécration de la e-administration (administration électronique), pour assurer davantage d'efficience dans l'action administrative. De même que la mise à niveau de l'administration à travers sa modernisation peut constituer, à terme, l'antidote contre de nombreux maux sociaux telles la falsification des documents officiels et fraudes tous azimuts. Elle est aussi un rempart contre l'immigration clandestine et un moyen de lutte contre le terrorisme et la sécurisation de l'échange des informations. En réponse à la question d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre ce processus, a estimé que celui-ci repose essentiellement sur les collectivités locales. A la lumière de ces démarches, le Premier ministre a rappelé l'opération de l'examen des nouvelles lois, en particulier les Codes de la wilaya et de la commune, la réforme de la fiscalité locale et autres, «sera finalisée en 2010». La première des caractéristiques de l'e-administration est d'être accessible via un ordinateur et pour un grand nombre de fonctions, via l'Internet. Or, on sait aujourd'hui que l'ensemble de la population algérienne est loin d'être équipé d'un ordinateur et encore moins d'un accès à l'Internet. Pour mettre en place l'e-administration de façon égale sur l'ensemble du territoire national, il faut d'abord envisager de résoudre le problème posé par la fracture numérique. Dans cet ordre d'idées, il faut rappeler que l'opération Ousratic n'a pas donné le résultat escompté.