Photo: Fouad S. Apparemment, c'est le retour aux grèves cycliques dans le secteur de l'Education. Répétant sans comprendre les propos souvent évoqués dans leur milieu scolaire, bon nombre d'élèves parlent d'année blanche. En tout cas, tout porte à croire que les élèves ne seront nullement à l'abri des perturbations, dans leur cursus scolaire. Après le débrayage de 21 jours auquel avaient appelé, en novembre dernier, les syndicats du secteur, les établissements scolaires seront de nouveau paralysés à partir de dimanche prochain. Le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) et la FNTE (Fédération nationale des travailleurs de l'éducation, affiliée à l'UGTA) en ont décidé ainsi. La première formation appelle à une grève de quatre jours (du 31 janvier au 3 février) alors que la fédération compte observer un débrayage de 3 jours (du 2 au 4 février). Ce syndicat estime avoir trop attendu. Concrètement, il estime n'avoir eu aucune réponse favorable concernant les œuvres sociales, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. Le SNTE revendique le droit des enseignants à la retraite après 25 années de service et réitère son attachement à la retraire anticipée. «Nous revendiquons également la révision du régime indemnitaire à l'effet de corriger les erreurs que comporte le document, notamment le dysfonctionnement dans la classification et la promotion de plusieurs catégories au détriment des enseignants, des adjoints pédagogiques, des chefs d'établissements scolaires et des inspecteurs», rappelle le SG du SNTE. Même tendance contestataire auprès des enseignants et travailleurs du secteur affiliés à la FNTE. Contacté hier, son président, M. Boudaha, a estimé que devant l'indifférence de la tutelle, les travailleurs du secteurs n'ont d'autres choix que de recourir à la protestation. «La décision de recourir au débrayage est irrévocable tant la tutelle ne prend pas au sérieux les préoccupations des travailleurs du secteur», a-t-il souligné. Le prochain débrayage risque de paralyser tous les établissements scolaires, étant donné le nombre d'enseignants et travailleurs adhérents à la FNTE. Ils représentent, selon M. Boudaha, 80% de l'ensemble du personnel du secteur.