«L'idée de ce projet a consisté à créer un espace permettant un dialogue interculturel, celui qui a permis une rencontre entre plusieurs artistes algériens et un photographe venu d'Allemagne», souligne Mme Alix Landgrebe. La libraire Noun a abrité samedi dernier la clôture de l'exposition Algipop organisée par le Goethe-Insitut sur la scène musicale algérienne. L'exposition a été conçue par le photographe allemand Maurice Weis et la journaliste algérienne Kenza Mehadji qui ont parcouru les rues d'Alger, Blida et Constantine à la rencontre de jeunes musiciens algériens. Ils nous restituent ici le travail de 11 groupes et nous dévoilent leur passion pour la musique ainsi que l'environnement dans lequel ils vivent au quotidien. Réalisé en noir et blanc, cette exposition de photos permet de découvrir la jeune scène musicale algérienne. Projetée sur grand écran, le photographe allemand Maurice Weis qui n'a pu se déplacer à Alger pour d'autres engagements et aventures similaires, témoigne de son enchantement d'avoir rencontré ces musiciens et de s'être senti «très proche d'eux». Il dira, par ailleurs, avoir été surpris et même resté admiratif devant une telle richesse culturelle et artistique que recèlent ces jeunes talents, souhaitant les revoir lors d'autres occasions. Pour sa part, la directrice de l'Institut Goethe fera remarquer que ces photos seront amenées à voyager lors de différentes expositions en Allemagne et notamment à Berlin où la ville est très friande de cultures de l'autre car très cosmopolite et ouverte sur le monde. «L'idée de ce projet a consisté à créer un espace permettant un dialogue interculturel, celui qui a permis une rencontre entre plusieurs artistes algériens et un photographe venu d'Allemagne avec une vision personnelle, mais surtout à la découverte d'un monde nouveau.» Et de renchérir: «Nous pouvons dire que Algipop est aussi une exploration que nous avons voulu effectuer à travers la photographie, une façon d'approcher la scène musicale, cet espace où de jeunes artistes se livrent sans relâche à leur passion qu'est la musique.» Parmi ces artistes prisés par nos jeunes Algériens et immortalisés sous l'objectif de l'appareil- photo de Maurice Weis, on peut compter les groupes Harmonica, Arabica, Bois Sacré, Djemawi Africa, mais aussi Afgate, les élèves de l'association musicale classique des Beaux-arts, aussi, des portraits sympathiques de quelques uns de leurs musiciens, sourire aux lèvres ou en plein travail de répétition, à l'image de Jamil de Djemawi Africa, le guitariste Kheïreddine Dehkal de Sinouj ou encore Joe Batory. «Les images qui en ont résulté nous montrent des paysages de villes, des immeubles, des gens, mais aussi la nature environnante», souligne Mme Alix Landgrebe. L'on remarquera la présence de quelques musiciens cet après-midi convivial à la libraire Noun, lesquels ont tenu à être là et matérialiser ainsi ces photos face au public, à l'instar du violoniste Kheïreddine, M.Kachiche et d'autres encore. Rappelons que ce n'est pas la première fois que l'espace Noun abrite ce genre d'évènements. En sa qualité d'antre culturel par excellence, cet endroit apparaît comme le lieu idoine même si ce n'est pas très grand, à même d'abriter des performances et des travaux artistiques des plus intéressants.