Une convention vient d'être conclue avec le service de médecine du travail du CHU d'Oran pour la prise en charge des agents communaux, le dépistage des maladies professionnelles et la prévention, a révélé, dimanche, le délégué de la division communale de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) de la wilaya. Intervenant lors d'une rencontre sur la gestion des déchets hospitaliers et le risque infectieux sur les agents de nettoiement, le délégué communal de la DHA, le Dr Kamel Brixi a souligné que la commune d'Oran compte réaliser un centre de médecine du travail pour les communaux, notamment les agents de nettoiement considérés comme étant les plus exposés aux risques infectieux des déchets de produits de soins et hospitaliers. Des déchets tels que les pansements, les bistouris, les aiguilles du Chuo et autres établissements de santé, dont une quantité atterrit par négligence dans les déchets ménagers, en l'absence d'un système moderne de nettoiement, a expliqué le Dr Brixi. La gestion des déchets est source de danger pour la santé publique, aussi préconise-t-il comme première mesure, la vaccination des éboueurs. «C'est un risque majeur pour l'environnement et pour les éboueurs», a-t-il affirmé, ajoutant, en substance, que le volume des déchets de produits de soins «est considérable et difficile à prendre en charge, en raison des moyens limités dont dispose la commune». «Nous sommes arrivés à un stade où il faut prendre en charge nos agents communaux et notamment les agents de nettoiement qui sont exposés à un danger permanent, celui des facteurs d'infection», a souligné, pour sa part, le Dr Redouane Djazzar, responsable du bureau d'hygiène de la commune d'Oran. La wilaya dispose de 13 hôpitaux, 9 établissements de santé publique de proximité, 27 cliniques, 28 laboratoires d'analyses, 11 anapaths, 164 cabinets dentaires et autres structures productrices de déchets de soins. «Notre seule arme est l'application de la réglementation», a indiqué ce responsable. Dans ce contexte, le chargé des projets au Chuo, M.Mustapha Lahici, a reconnu que «le CHU laisse passer une quantité non négligeable de déchets de produits de soins à cause des mauvaises habitudes des femmes de ménage». Environ 10% des déchets hospitaliers du Chuo peuvent constituer un danger.. M.Lahici a évoqué également l'existence d'une convention avec certains établissements de santé pour l'incinération des déchets au Chuo, déplorant le fait que certaines structures de santé privées «ne jouent pas le jeu». Les inspecteurs d'hygiène des différents secteurs urbains et les contrôleurs ont, par ailleurs, fait un plaidoyer pour l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des agents communaux, face à ce problème de gestion spécifique des déchets.