De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar C'est une première dans la wilaya d'Oran. Les travailleurs communaux bénéficieront d'un suivi permanent et régulier sur le plan de la santé, apprend-on auprès de l'hôtel de ville. Une convention vient d'être signée entre l'Assemblée populaire communale APC d'Oran et le centre hospitalo-universitaire CHUO au sujet de la médecine du travail au profit des travailleurs de la régie d'hygiène et d'assainissement DHA de la ville. Il y a lieu de préciser dans ce cadre que les éboueurs sont parmi les plus démunis et les plus lésés en matière de droits professionnels au sein du collectif communal. Le contact permanent avec les ordures, les émanations et autres produits dangereux engendre avec les années des problèmes de santé inévitables. D'où l'intérêt de cet accord qui devra apporter du réconfort à cette catégorie professionnelle des travailleurs communaux à Oran. C'est le docteur Briksi Kamel, élu et membre de l'exécutif communal d'Oran, qui est à l'origine de cet accord. La convention signée entre l'hôtel de ville et le CHUO porte sur le suivi médical et sanitaire de plus de 3 000 travailleurs de la division de l'hygiène et de l'assainissement DHA de la commune d'Oran. La convention garantit également la régularité des visites médicales et leur périodicité ainsi que le suivi médical des cas les plus sensibles. La convention énonce également le volet concernant la prévention et la sécurité en milieu professionnel, à travers des conseils et des règles d'hygiène strictes et simples, au sujet des matières dangereuses, notamment. La convention garantit également des bilans biologiques et radiologiques au profit des éboueurs qui subiront des analyses systématiques au départ. Des campagnes de vaccination seront également mises sur pied, notamment pour ce qui est des pathologies, comme la diphtérie, les hépatites virales, le tétanos, etc. En fait, l'ensemble des travailleurs de la division de l'hygiène, dont les chauffeurs de camions de nettoiement, sont concernés par cette mesure. Fait saillant dans cette convention qui a été entamée, ce sont les premiers résultats qui ont déjà donné des sueurs froides aux responsables de la santé et ceux de la commune. Selon le personnel médical en charge de ce dossier au CHUO, pas moins de 25% des travailleurs auscultés dans le cadre de cette convention de la médecine du travail, présentent des pathologies plus ou moins inquiétantes. Certains d'entre eux ont d'ores et déjà été réorientés vers d'autres services spécialisés, note-t-on à l'hôtel de ville.