Un référendum sur l'avenir du Sud-Soudan doit se tenir en janvier 2011 et M.Ban a affirmé, dans l'interview, l'importance pour l'ONU et pour l'Union africaine (UA) d'y être préparées. L'ONU a souligné mardi soir que ce serait à la population du Sud-Soudan de voter ou non pour son indépendance, lors du référendum prévu dans un an, et qu'elle s'efforcerait d'éviter le retour à la guerre en cas de victoire du oui. Dans un communiqué, l'ONU a souhaité clarifier les propos tenus samedi par son secrétaire général, Ban Ki-moon, dans une interview à Addis-Abeba, dans laquelle il avait dit que son Organisation «travaillerait à l'unité nationale» du Soudan. Son porte-parole, Martin Nesirky, affirme que M.Ban «a dit clairement que les Nations unies soutiendraient les parties dans leurs efforts pour "rendre attrayante l'unité" (du Soudan), mais soutiendraient aussi l'exercice par la population du Sud-Soudan de son droit à l'autodétermination dans un référendum». «Dans ce contexte, il a dit clairement que les Nations unies s'efforceraient d'éviter d'éventuelles conséquences négatives à la suite du référendum de l'an prochain», ajoute le communiqué. «Toute suggestion selon laquelle les Nations unies auraient pris une position qui pourrait préjuger du résultat d'un tel référendum est incorrecte», conclut le texte. Un référendum sur l'avenir du Sud-Soudan doit se tenir en janvier 2011 et M.Ban a affirmé, dans l'interview, l'importance pour l'ONU et pour l'Union africaine (UA) d'y être préparées, quel qu'en soit le résultat. «Quel que soit le résultat du référendum, les Nations unies ont une très importante obligation, une responsabilité, avec l'Union africaine, de faire en sorte qu'il y ait une paix à maintenir» a-t-il dit. «La position des Nations unies c'est de travailler pour l'unité nationale, en fait, mais cela dépend de ce que les populations du Sud-Soudan vont décider lors de ce référendum», a-t-il expliqué. Sa référence à l'unité nationale, dans l'interview, visait à signaler le soutien de l'ONU à une clause de l'Accord de paix global (CPA) signé en janvier 2005 entre le Nord du Soudan, majoritairement musulman, et le Sud, en grande partie chrétien, et qui a mis fin à 21 ans de guerre civile. «Nous devons assurer que ce référendum se déroule en conformité avec le CPA», a dit M.Ban. L'accord stipulait qu'«une bonne mise en oeuvre du CPA fournirait un modèle de bonne gouvernance au Soudan qui favoriserait la création d'une base solide pour maintenir la paix et rendre l'unité attrayante.» Le CPA a permis la création d'un gouvernement semi-autonome au Sud-Soudan et prévoit la tenue en avril des premières élections - présidentielle, législatives et régionales - multipartites depuis 1986 au Soudan et un référendum en janvier 2011 sur l'indépendance du Sud. Le président soudanais Omar El Bechir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a affirmé, cette semaine que Khartoum serait le premier à reconnaître l'indépendance du Sud-Soudan. Le nord et le sud du Soudan doivent délimiter cette année le tracé de la frontière de 2100 km entre les deux régions, un sujet sensible puisque d'importants gisements pétroliers sont situés dans cette zone. «Les élections doivent se dérouler de manière transparente et crédible», a dit M.Ban dans l'interview. «Il y a beaucoup de questions fondamentalement importantes: la démarcation des frontières, le partage des richesses, la citoyenneté. Toutes ces questions doivent être résolues pour que le référendum se déroule et pour que nous puissions nous assurer que la situation demeure pacifique», a-t-il ajouté.