Le responsable a expliqué que son département travaille sur une nouvelle classification des PME, laquelle permettra de réorganiser le secteur à travers des aides de l'Etat. Le ministère des PME réfléchit à une nouvelle stratégie de soutien aux entreprises nationales. C'est ce qu'a annoncé hier, le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale dans l'émission «En toute franchise», le responsable a expliqué que son département planche sur une nouvelle classification des PME. Cette dernière permettra de mieux cerner les besoins du secteur et donc de le réorganiser à travers des investissements de l'Etat. «Nous devons passer à un autre niveau de classification des PME, qui doivent reprendre de l'activité, notamment dans les secteurs demandeurs. (...) Nous réfléchissons à un système de grappe d'entreprises. Ce dernier sera constitué d'une sociétémère et de différentes sociétés qui viendront graviter autour, ce qui permettra au gouvernement de faire des investissements lourds», a-t-il annoncé à la Chaîne III. Invité à en dire davantage, le ministre ajoute: «Nous allons hiérarchiser toutes les données, selon l'activité industrielle, la zone géographique...etc. Et donner des notations qui permettront d'établir le niveau de soutien à donner à ces investissement. (...) Nous voulons arriver à des paliers de soutien à l'investissement.» Et il n'y avait qu'un seul pas pour parler du Plan quinquennal 2010-2014. A ce sujet, le ministre a été clair sur ses intentions. «On veut profiter de l'investissement public. C'est l'Etat qui finance la modernisation des entreprises nationales, et nous voulons profiter de cet élan de modernisation pour mieux faire profiter les entreprise nationales», a-t-il expliqué. A propos de modernisation justement, le ministre a évoqué le lancement d'un nouveau programme de mise à niveau de quelque 20.000 entreprises. Les PME concernées par cette dernière, qui coûtera, soit dit en passant, la bagatelle de 10 millions de dinars par opération complète de mise à niveau, devront toutefois remplir quelques conditions préalables. «Il y a un nouveau programme de mise à niveau qui concerne 20.000 entreprises sur cinq ans. Les PME concernées doivent être prêtes à s'engager à l'ouverture et à la transparence de l'entreprise», a-t-il soutenu. Aussi, le ministre a rappelé que toute une panoplie de mesures et de dispositifs seront prochainement mis en place pour booster les activités du secteur. A ce titre, il a cité en premier lieu, la révision prochaine du Code des investissements. «Nous travaillons sur la refonte de ce code qui a été révisé à trois reprises. Après chaque révision, nous avons amélioré notre système juridique, ce qui est un signe de dynamisme», a-t-il dit. Le Code des investissements ne sera pas seul à être révisé, puisque le département de Benbada compte revoir également le Code des marchés publics. Le ministre a ainsi dévoilé le voeu pieux du gouvernement, consistant à miser, désormais, sur le capital national et réduire le recours au concours étranger pour la réalisation des projets nationaux. Les changements qui seront apportés à l'ancienne mouture du Code des marchés publics portent, notamment sur la révision à la hausse du taux de préférence nationale. «Le taux de préférence nationale est actuellement de l'ordre de 15%. La proportion sera portée à environ 20, voire 25% dans la nouvelle mouture», a-t-il déclaré dans ce sens. En outre, M.Benbada a fait savoir que les pouvoirs publics réfléchissent également à la possibilité de lancer des appels d'offres exclusivement nationaux, mais aussi d'encourager le lancement d'avis d'appel d'offres restreint entre entreprises spécialisées, notamment publiques.