Désormais, la peine des travaux d'intérêt général est appliquée par les tribunaux au niveau national, a affirmé Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion.. Cette peine sera une alternative à celle d'incarcération et dont le statut a été promulgué en avril 2009. Ne bénéficieront de cette mesure que les condamnés à une peine de moins trois ans de prison ferme. Mais sa généralisation prendra du temps, selon M.Felioune, précisant l'impératif pour les bénéficiaires de cette mesure de connaître leurs avantages, notamment celui de dispenser un service gratuit sans renoncer aux études ou à leur emploi. M.Felouine a indiqué, que seul le juge est habilité à prononcer cette peine, et ce, ajoute-t-il, selon des critères que doit remplir le prisonnier et conformément aux demandes des différentes instances de l'Etat avec une assurance contre les accidents de travail et les maladies professionnelles. A propos de la surcharge des prisons, le même responsable a souligné que le problème «est lié à la vétusté des prisons en Algérie dont la plupart remontent à l'ère coloniale», rappelant que 13 établissements pénitentiaires sont en cours de réalisation au niveau national dans les Hauts-Plateaux et au Sud. Ce programme permettra, selon M.Felioune de décharger certaines prisons notamment dans les Hauts-Plateaux dans le cadre des programmes de développement en associant les prisonniers à des projets d'utilité publique, indiquant, en outre, que la surcharge des prisons «n'est pas due à la détention provisoire qui concerne actuellement 10% de l'ensemble des prisonniers, un taux qui a baissé, a-t-il dit, par rapport aux années précédentes et qui touche en premier lieu les personnes en instruction et en comparution devant le tribunal criminel». Pour ce qui est de la récidive, M.Felioune a précisé qu'«elle était en baisse constante (42%) ce qui reflète les efforts déployés en matière de réinsertion sociale et professionnelle des prisonniers». Il a évoqué, à ce propos, la commission mixte en charge de la réinsertion des prisonniers, installée l'année dernière et regroupant 22 secteurs ministériels, qualifiant son travail de «positif». Il a indiqué que sur les 13 recommandations issues de cette commission, dix sont prises en charge et les trois autres ont été inclues dans le plan d'action de cette année, ciblant notamment l'encouragement de l'application de la peine des travaux d'intérêt général.