L'allongement de l'exonération de l'impôt sur le bénéfice des sociétés est porté de 3 à 5 ans, au profit des entreprises créant plus de 100 emplois à leur lancement. «Le nombre de chômeurs tourne autour de 1.072.000 en 2009 contre 2.516.000 en 1 999, soit une baisse de 57%», tels sont les chiffres avancés par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. S'exprimant au cours d'une journée d'information sur les mesures d'encouragement à l'emploi, tenue hier à Alger, M.Louh a indiqué que la création d'agences spécialisées dans le recrutement devient plus que nécessaire. «Ces instances de statut privé seront tenues d'aider les jeunes, avec leurs différents niveaux d'instruction, à décrocher un poste de travail et de s'intégrer dans le marché du travail», selon l'orateur. Dans le même ordre d'idées, Tayeb Louh a rappelé que «l'objectif arrêté dans le programme présidentiel 2010-2014 consiste à créer un total de 3 millions d'emplois». Il a réaffirmé, au passage, que «la part due par l'employeur dans le cas d'un recrutement est ramenée de 34,5% à 24,5% dans les wilayas du Nord du pays, à 20,5% dans les wilayas des Hauts- Plateaux et à 16,5% dans les wilayas du Sud, ainsi que de l'allongement de l'exonération de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) de 3 à 5 ans, au profit des entreprises créant plus de 100 emplois à leur lancement». À ce titre, un appui particulier devra être réservé aux jeunes créateurs d'entreprises dans les domaines des nouvelles technologies de l'information que l'Algérie doit développer. Selon M.Louh, les incitations mises en place pour amener les entreprises à contribuer plus activement au recrutement de jeunes demandeurs d'emploi, devront être accompagnées de «mesures d'exclusion des avantages du Code de l'investissement à l'encontre des opérateurs qui ne participeraient pas, dans la transparence, à la lutte contre le chômage». S'agissant des sanctions prévues contre les employeurs ayant bénéficié de la main-d'oeuvre financée dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, sans recruter le minimum de ces personnels, le conférencier a indiqué «qu'elles devront être mises en oeuvre et veiller pour que les administrations publiques couvrent désormais leurs besoins en personne, par la voie de recrutement dans les conditions prévues par la loi et la réglementation, le dispositif des contrats de préemploi ayant été dépassé». Pour rappel, le taux de chômage à la fin l'année 2009 est de l'ordre de 10,2%, contre 11,3% en 2008 selon l'Office nationale des statistiques (ONS), qui a réalisé une enquête nationale sur l'emploi et le chômage au mois d'octobre 2009. La population sans emploi est estimée à 1,072 million de personnes, soulignant qu'une baisse a été constatée par rapport à 2008. Le chômage touche davantage les femmes et les jeunes. Le taux de chômage chez la gent féminine dépasse les 18% contre seulement 8,6% chez les hommes. Trois chômeurs sur quatre, soit 73,4%, sont âgés de moins de 30 ans et 86,7% ont moins de 35 ans. La population active est estimée à 10,544 millions d'individus, ce qui représente un taux d'emploi de 37,2% au niveau national (62% chez les hommes et 11,4% chez les femmes). 33,1% des travailleurs sont des salariés permanents. Les non- permanents représentent 32,5%. Les indépendants et les employeurs représentent 29,2%.