Les automobilistes se dirigeant d'Alger vers Blida risquent d'être confrontés au blocage de l'autoroute par des transporteurs mécontents. Il y a exactement huit jours depuis qu'un arrêt de travail massif a été entrepris par pas moins de 150 chauffeurs de bus. Ces transporteurs dénoncent le changement de l'itinéraire initié par l'APC sans en aviser au préalable les concernés, soutiennent, mordicus, des chauffeurs de bus et des receveurs. Cinq lignes sont concernées par la fermeture du passage au niveau du lieudit Diar Errahma Birkhadem à l'ouest d'Alger. Le nouvel itinéraire proposé va causer un préjudice aussi bien aux transporteurs qu'aux passagers qui empruntent quotidiennement les dessertes menant de Birkhadem vers Kouba, Chevalley, Ben Aknoun, Bir Mourad Raîs et les Annassers, selon un chauffeur de bus. Pis encore, le problème ne cesse de s'aggraver. Les propriétaires de bus emploient pas moins de 4 personnes, à savoir deux chauffeurs et deux receveurs, qui travaillent en alternance et ils risquent de perdre leur emploi. Ces professionnels s'acquittent, chaque trimestre, d'un impôt estimé entre 35.000 et 45.000 DA. Cet impôt englobe la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) ainsi que l'impôt sur le revenu global (IRG). En outre, ils doivent s'acquitter, chaque mois, d'une taxe de 5000 DA. Cette somme représente le droit de stationnement, précise Mustapha, chauffeur de bus. Durant ces jours d'arrêt de travail, les contestataires affirment qu'ils devront s'acquitter de leurs obligations en matière de payement de ces charges alors qu'ils sont privés de revenus. Aucune solution n'est envisagée pour mettre fin à un problème qui pénalise les citoyens. Des rencontres ont regroupé les responsables des collectivités locales avec les syndicats représentant les transporteurs. Ces derniers menacent de recourir, dès aujourd'hui, au blocage de l'autoroute Alger- Blida.