La décision des services compétents d'interdire, depuis mars dernier, les arrêts de bus sur le grand axe routier Dar El- Beïda–Zéralda est une très bonne initiative saluée d'ailleurs par les automobilistes empruntant cette route. Seulement, force est de constater aujourd'hui que des milliers d'usagers, habitant notamment dans les environs immédiats de l'axe routier, sont, du coup, pénalisés du fait de l'absence d'arrêts leur permettant d'attendre et de prendre le transport collectif. Les transporteurs, quant à eux, ne peuvent enfreindre la réglementation en vigueur sous peine de se voir retirer leur permis de conduire. Depuis la date d'effet de cette réglementation, le spectacle quotidien de centaines de citoyens au bord de l'autoroute est devenu désolant. Un transporteur privé nous a confié que “la décision a été prise hâtivement, ce qui n'a pas manqué de porter préjudice aux usagers et aux transporteurs à la fois. Si la raison évoquée par les pouvoirs publics est plausible, il y a lieu de reconnaître que le bon sens dicte dans ce cas de prévoir la solution adéquate, de sorte à ce que transporteurs et usagers ne soient pas lésés”. Les usagers sont également mécontents et se plaignent des retards répétés, particulièrement les travailleurs et les étudiants contraints par les horaires de travail et des cours. De même que les nouvelles dispositions influeront négativement sur la disponibilité du transport public pour les citoyens habitant en bordure de l'autoroute, aggravant ainsi leur isolement. Il est à rappeler que la wilaya d'Alger prévoit un nouveau plan de circulation qui sera mis en application à partir de juillet prochain. Un plan visant essentiellement à alléger la circulation au centre de la capitale, devenue, ces dernières années, un véritable casse-tête pour les autorités. Les raisons, selon les services compétents, sont dues notamment au nombre de véhicules que compte le parc automobile à Alger, estimé à un million de voitures, auquel il faut ajouter plus de 300 000 véhicules qui transitent quotidiennement par la capitale. Parallèlement, ce parc automobile augmente chaque année d'environ 200 000 véhicules. Une situation encouragée par les facilités accordées par les concessionnaires automobiles et les prêts bancaires à des taux intéressants. A. F.