Treize films sont inscrits dans la compétition officielle du festival qui se déroulera du 15 au 20 mars prochains. La ville de Tizi Ouzou s'apprête à accueillir, à partir du 14 mars prochain, un événement culturel de grande envergure. C'est du moins la conclusion tirée suite aux informations livrées jeudi, lors d'une conférence de presse animée par M.Assad Si El Hachimi, commissaire du Festival culturel national annuel du film amazigh qui se tiendra cette année du 15 au 20 mars, à la Maison de la culture. Une importance particulière est accordée à l'édition 2010 de ce festival. Deux raisons principales expliquent cet engouement. Il y a d'abord le fait qu'il s'agit de la 10e édition. Les organisateurs entendent marquer de manière particulière l'anniversaire de la première décennie. La deuxième raison est liée à la ville où se tiendra désormais le festival chaque année. M.Assad Si El Hachmi a beaucoup insisté d'ailleurs, sur l'apport de ce festival à la population de la région qui est en train de vivre une renaissance dans le domaine de l'animation artistique après plusieurs années de léthargie. Devant les représentants de la presse écrite, de la télévision et de la radio, Assad est revenu sur l'ensemble des détails inhérents à la 10e édition du festival qui verra la participation de pas moins de 250 festivaliers. Le festival est organisé sous le haut patronage du Président de la République. Il est financé à raison de 800 millions de centimes par le ministère de la Culture. L'Entreprise nationale de télévision est aussi partie prenante de ce festival puisqu'elle a mis énormément de moyens à la disposition des organisateurs. Une somme de 130 millions de centimes servira à récompenser les meilleurs réalisateurs, à l'occasion de la cérémonie de clôture. Le premier prix est doté de 40 millions de centimes. M.Assad a rappelé que le festival a été reconnu en 2005 par le ministère de la Culture après avoir fait ses preuves. «Depuis, le soutien des institutions conforte notre démarche pour la promotion de la production cinématographique amazighe comme fondement essentiel de la culture nationale et comme apport et enrichissement à la culture universelle», souligne Assad. Ce dernier indique, que le fait d'ancrer ce festival à Tizi Ouzou, c'est reconnaître la charge symbolique de l'identité amazighe de notre pays et sa contribution à l'essor de la culture algérienne dans ses dimensions millénaire et contemporaine: «Notre événement cinématographique, bien qu'ancré à Tizi Ouzou, poursuivra tout au long de l'année des panoramas itinérants à travers les quatre coins de l'Algérie pour offrir à tous les publics des films nationaux et internationaux, des sessions de formation et des initiations pédagogiques.» L'intervenant a précisé que lors de la présente édition, une décentralisation des activités est prévue. Ainsi, plusieurs localités de la wilaya pourront découvrir des films en tamazight et d'autres. Sur un autre plan, l'orateur a informé qu'après l'Irlande, le Liban, la Suisse et l'Iran, l'invitée d'honneur de l'édition 2010 sera la Roumanie. Dans une lettre de Khalida Toumi, ministre de la Culture, cette dernière souligne qu'en quelques années, le Festival du film amazigh est devenu le rendez-vous incontournable des cinéphiles, des amateurs et des professionnels du 7e art, aussi bien algériens que maghrébins. «Né dans des conditions difficiles, le festival a su s'imposer grâce au ferme engagement de ses organisateurs, de ses animateurs et du public fidèle, mais aussi grâce au soutien indéfectible des institutions de l'Etat et de Son Excellence, le Président de la République qui accorde pour la cinquième année consécutive, son haut patronage à ce rendez-vous cinématographique majeur.» Qui aurait prédit un tel succès à un tel Festival du film amazigh qui plus est, a fait ses premiers pas durant les années 1990 alors que notre pays traversait une grande crise. Cette année, le jury du festival est présidé par Akli Tadjer, qui est romancier et scénariste. Un colloque international en hommage à Mouloud Feraoun aura lieu le 14 mars, toujours dans le cadre des activités du festival. D'ailleurs, la première projection du festival sera un documentaire de Ali Mouzaoui sur la vie de l'écrivain de Tizi Hibel. Parmi les invités d'honneur de ce festival, on cite deux chanteurs: Chérif Kheddam et Kamal Hammadi. Plusieurs films et documentaires en court et long métrage participeront à la compétition qui va débuter le 15 mars à la grande salle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri.