Un investisseur tente depuis 1995 de réaliser son projet industriel au Hamiz (Dar El-Beïda). Après avoir dépensé, pas moins d'un milliard, le rêve de M.Tiar s'est heurté à l'humeur du Président de l'APC qui refuse de lui livrer les documents nécessaires pour finaliser le dossier administratif du projet qui permettra, rappelons-le, la création de pas moins de 100 emplois. Pratiquement sept années de course contre une bureaucratie qui ne dit pas son nom. En effet, l'affaire remonte à 1995 lorsque l'investisseur avait acquis un terrain à usage industriel d'une superficie de 717 m2 au même titre que d'autres bénéficiaires qui activent actuellement sans aucun problème. Un simple papier qui devrait être livré par la commune lui a fait défaut. Il s'agit du certificat de conformité, nécessaire pour l'obtention du registre du commerce. Après avoir, enfin, achevé la construction de son usine d'injection de plastique, l'investisseur en question a entamé les procédures pour l'obtention de son registre du commerce. Pas aussi simple que cela. Une fois que tout a été finalisé, auprès du Centre des registres du commerce, l'investisseur est revenu à la case départ. Les agents de la commune du Hamiz lui ont signifié que le dossier est géré personnellement par le P/APC. «Aucune pièce n'a pu convaincre ce dernier»; nous a affirmé M.Tiar. L'investisseur, qui accuse le premier magistrat de la commune «d'abus d'autorité», s'est interrogé: «Comment des centaines d'autres qui ont acquis des terrains agricoles ont pu échapper au mauvais traitement (très personnel) du maire(...) D'autant plus que la plupart n'ont rien à voir avec l'investissement. Ce sont tous des importateurs ou des grossistes.» Après plusieurs recours, le premier magistrat, pour des raisons inavouées, «a carrément nié l'existence du nom de l'investisseur sur la liste des lots de terrain faisant même fi de l'attestation d'attribution, de la facture de paiement et du permis de construire accordé trois ans auparavant.», indique M.ar A travers une réponse dans la presse nationale, le P/APC a expliqué que la «décision d'attribution du lot terrain a été délivrée à l'époque du DEC, elle n'est pas conforme à la délibération du 12 juin 1994» Cela, sans préciser, pour autant, que cette date est bien antérieure à celle de l'attribution du terrain qui s'est effectuée en 1995. Le Président de l'APC écrit encore: «Tous les documents similaires délivrés durant la même période de la DEC, qui ont la même situation juridique, avaient fait l'objet d'annulation par l'actuelle Assemblée populaire.» Les arguments du P/APC ne semblent guère convaincre l'investisseur, qui révèle certains paradoxes dans les déclarations du maire. «Comment se fait-il que d'autres investisseurs qui ont bénéficié des mêmes décisions dans la même période exercent actuellement sans aucun problème?» Ce genre de problèmes est devenu monnaie courante dans le quotidien de certains investisseurs. Pour la région du Hamiz, des voix se sont élevées pour dénoncer l'obtention facile des terrains par les importateurs des produits contrefaits, alors que les investisseurs sont livrés à eux-mêmes. Les scandales du foncier dans cette commune ont longtemps défrayé la chronique sans que cela donne naissance à aucune enquête. La région du Hamiz est devenue la citadelle réservée exclusivement au commerce des produits contrefaits importés d'Asie, cet exemple est national puisque chaque wilaya, et grâce à des pratiques similaires, dispose de son propre souk Dubaï. Comment peut-on parler d'encouragement de l'investissement et de création d'emplois, tant que des responsables s'amusent à mettre les bâtons dans les roues des entrepreneurs qui refusent de comprendre la «règle du jeu».