Les réserves nationales d'eau sont de 4,150 milliards de m3. Rien n'est remis en cause en matière de distribution de l'eau à Constantine, Annaba, Alger et Oran. «La gestion déléguée de l'eau est une bonne expérience qui a été lancée en Algérie», a déclaré Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors d'un point de presse animé en marge d'une visite d'inspection à Jijel. Dans la ville de Constantine, M.Sellal a noté une amélioration du rendement de la société française, la Marseillaise des eaux. «Ces derniers jours, des équipes supplémentaires ont été dépêchées de Marseille pour accélérer les travaux», a annoncé le premier responsable du secteur. A Annaba, le ministre est revenu sur le retard constaté dans l'exécution des projets. A l'instar de la ville d'El Tarf, la gestion de l'eau à Annaba a été confiée au groupe allemand, Gelsenwasser. «A Annaba, les travaux ont pris une lenteur considérable. Cela dit, nous suivons de près l'évolution de la situation. En conséquence, des mesures appropriées seront prises», a indiqué le ministre. Dans le même sillage, ce dernier s'est montré satisfait de la situation qui prévaut à Oran. «La société espagnole Agbar de Barcelone est en train d'effectuer un travail correct», a signalé M.Sellal. Au niveau d'Alger, le ministre a, encore une fois, noté l'amélioration des prestations de la société française Seaal. «97% des quartiers de la capitale sont alimentés en eau potable à raison de 24h/24. Aussi, la société a consenti des efforts notables en matière d'assainissement», a insisté le représentant du gouvernement. Cela dit, le ministre a rappelé la tenue d'un audit extérieur au niveau du gouvernement pour décider des suites à donner au partenariat avec Seaal. L'expérience de la gestion déléguée de l'eau devait être lancée au niveau de 15 villes du pays. Finalement, quatre villes ont été retenues. Talon d'Achille de la politique de l'eau en Algérie, cette expérience en matière de gestion fait l'objet d'un suivi minutieux de la part du ministère. «Nous sommes très exigeants sur le respect des échéances et de la qualité des travaux», a martelé Abdelmalek Sellal. Cette exigence s'est vérifiée sur le terrain. A tel point que le ministre a menacé, ces derniers jours, de résilier les contrats liant son départements aux groupes en charge de la gestion de l'eau à Constantine, Annaba et El Tarf. Au demeurant, le ministre a rappelé les projets réalisés au niveau de son secteur durant ces dernières années. «L'Algérie a réalisé des avancées considérables grâce à la réalisation de pas moins de 56 barrages dont les plus récents ont été dernièrement mis en service dans les wilayas d'El Tarf et Tébessa, permettant au pays d'augmenter de manière significative ses réserves en eau», a affirmé le ministre. Lors de sa visite à Jijel, M.Sellal a assisté à la mis en service des barrages de Kissir et de Boussiaba. Ces deux ouvrages assureront l'alimentation en eau potable de l'ensemble des localités de la wilaya de Jijel et de nombreuses zones des wilayas limitrophes, de même qu'ils permettront l'irrigation de vastes superficies agricoles du littoral est. Situé dans la commune d'El Aouana, le barrage de Kissir dispose d'une capacité de retenue de 68 millions de m3. Son volume annuel régularisé est de 48 millions de m3. Cet ouvrage a été réalisé en 30 mois par une société serbe. Situé dans la commune d'El Milia, le barrage de Boussiaba contient actuellement 120 millions de m3. Cette installation est construite par un groupement luso-brésilien. Elle a été réalisée en 34 mois. Aussi, le ministre s'est rendu dans la localité d'Irdjane, commune d'El Ancer. Sur les lieux, il a visité le site devant accueillir un barrage d'une capacité de 62 millions de m3 qui sera réalisé d'ici à 2011. En outre, M.Sellal a procédé à la mise en service d'une station de pompage au lieudit Chréa, dans la commune de Ziama Mansouriah. Cette station est destinée à approvisionner les 3000 habitants de cette région à raison de 10 litres par seconde. En marge de cette visite, des sources proches du ministère ont indiqué que les réserves d'eau est actuellement de 4,150 milliards de m3. La bataille de l'eau ne fait que commencer.