Le prix de l'eau ne connaîtra pas d'augmentation, a assuré le ministre des Ressources en eau. Bonne nouvelle pour les citoyens. Cet été ne sera pas celui du stress hydrique. «La saison estivale ne connaîtra pas de sécheresse», a déclaré, hier, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. M.Sellal a assuré que l'Algérie dispose des ressources hydriques à même de satisfaire la demande. Mieux, il a affirmé que l'Etat dispose de moyens lui permettant une distribution régulière de l'eau. A titre d'exemple, il a cité le travail effectué par l'entreprise française Seeal, à Alger. «L'entreprise assure des prestations de services, globalement satisfaisantes», a indiqué le ministre. Ainsi, l'expérience de la gestion déléguée de l'eau au niveau de la capitale, commence à donner ses fruits. «La quasi-totalité des quartiers d'Alger sont alimentés en eau potable H 24», a soutenu l'invité de la Radio. Ce faisant, il s'est étalé sur les moyens technologiques employés par Seeal. «La gestion de l'eau à Alger est assurée via Google Earthe, sur Internet», a souligné M.Sellal. Cependant, le ministre est resté, encore une fois, évasif sur le sort qui sera réservé au partenariat avec l'entreprise française. «Le gouvernement organisera un audit. A partir de là, nous ferons une évaluation de la situation. La décision finale suivra les conclusions de cette évaluation», dira encore le premier responsable du secteur. Le satisfecit de Abdelmalek Sellal est nuancé concernant les villes de Annaba, Oran et Constantine. «Des retards ont été constatés. Mais des mesures ont été prises pour accélérer le rythme de travail», a-t-il précisé. Une autre nouvelle positive: le prix de l'eau ne connaîtra pas d'augmentation. Sur ce plan, le ministre a lié cette augmentation à l'amélioration du service public. «Il est inconcevable d'imposer une augmentation si tous les citoyen ne reçoivent pas de l'eau H24, sur tout le territoire national», a argumenté le ministre. Avoir de l'eau, c'est bien, l'utiliser de manière rationnelle, c'est mieux. En clair, c'est ce message que le ministre voulait adresser aux citoyens avec ce pavé dans la mare. «Au niveau de 700 communes, les citoyens paient l'eau à titre symbolique», a révélé le ministre. 700 communes! Cela représente, pratiquement, la moitié de l'ensemble des municipalités du pays. C'est dire l'importance des pertes sèches que cette situation cause à l'Etat. Par ailleurs, M.Sellal a décliné la stratégie de l'Etat en matière de sécurité hydrique. Sur ce plan, il a cité de nouvelles expériences qui seront lancées dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. En premier lieu figure l'exploitation des ressources d'eau géothermale du Sud. En ce sens, la technique permettra l'exploitation des sources chaudes dont l'eau sort du sol à une température élevée. Une fois refroidie, cette eau sera destinée à l'agriculture. Sur ce plan, M.Sellal a mis en exergue l'expérience de la Tunisie. Aussi, il a expliqué que ce procédé a permis d'impulser l'agriculture tunisienne à telle enseigne que la Tunisie est en haut du podium mondial, en oléiculture. Sur le même chapitre, le ministre a déclaré que l'Algérie participera à la prochaine rencontre qui se tiendra les 6 et 7 juin prochain en Tunisie. «L'expérience de nos voisins, dans ce domaine, est très utile pour nous», a soutenu M.Sellal En outre, le ministre est revenu sur l'importance des projets de transfert de l'eau, en cours de réalisation. Ainsi, il a rappelé que le transfert de l'eau de In Salah vers Tamanrasset coûtera à l'Etat 190 milliards de dinars. Selon le ministre, la ville de Tamanrasset sera alimentée en eau potable vers la fin de l'année en cours. Vivement que l'eau coule à flots dans l'Ahaggar!