Pour sortir de cette situation, le gouvernement prévoit des mesures draconiennes. Le programme d'appui à la relance économique a été le premier thème abordé lors de la rencontre walis-gouvernement, tenue mardi dernier, au Palais des nations, Club des Pins. Appelés à faire le bilan du programme, les walis ont dressé un tableau des entraves à une mise en oeuvre efficace des différents projets entrant dans ce cadre: manque d'encadrement qualifié, faiblesse des crédits consacrés aux projets, gestion centralisée et manque de suivi. Les walis du Sud relèveront, pour leur part, l'éloignement des centres d'approvisionnement en matériaux de construction pour les projets du programme notamment le ciment. Une donnée engendrant des surcoûts qui ne sont pas pris en considération. L'absence d'entreprises habilitées à réaliser de grands projets dans certaines wilayas a été également évoquée. Les walis ont, à l'issue de ce constat, appelé le gouvernement à adopter les mesures nécessaires pour renforcer les services techniques chargés de la réalisation des projets. Ils ont aussi insisté sur le maintien du rythme de réalisation par la mise à disposition des crédits, en tenant compte des surcoûts pour les wilayas du Sud. Le délégué à la Relance économique, M.Abdelkader Khelil, a indiqué, après cet exposé, que les prérogatives des walis ont été élargies conformément aux directives du Président de la République à travers la déconcentration de 841 projets centralisés à leur profit. La démarche doit garantir, dira M.Khelil, une meilleure lisibilité de l'action des pouvoirs publics et permettra aussi la création d'emplois et la maîtrise des projets. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, est, lui aussi intervenu pour préciser que «1500 architectes ont été recrutés afin de permettre l'amélioration de la qualification de l'encadrement au niveau des Assemblées populaires communales (APC) et des wilayas». Il a également évoqué le programme d'assainissement des dettes des APC de vingt milliards de DA dont deux tranches ont été débloquées en 2000 alors que la troisième, d'un montant de six milliards de DA, le sera après les élections.