L'espoir né de la dernière instruction portant sur le complément des dossiers de ces suppléants s'est vite effiloché. Les enseignants contractuels sortant des instituts technologiques de l'éducation sont de plus en plus gagnés par le doute quant au règlement de leur situation administrative. Au 31 août 2002, date fixée pour la régularisation de tous les cas, rien de palpable à même de leur redonner espoir. Même l'engagement pris par le directeur du personnel au ministère de l'Education nationale devant les directeurs de l'éducation des 48 wilayas, le 1er avril dernier, n'a pas influé sur le cours des événements, si bien qu'à une semaine de la reprise de travail du corps enseignant, c'est plutôt le scepticisme qui gagne cette frange des travailleurs de l'éducation. L'espoir né de la dernière instruction portant sur le complément des dossiers de ces suppléants s'est vite effiloché pour laisser place à une inquiétude qui taraude l'esprit de ces enseignants. «Serons-nous reconduits cette année? Vont-ils nous régulariser?» Ce sont là les questions que se posent nombre d'entre eux. Leur représentant que nous avons reçu, hier, dans notre bureau, s'est montré «déçu» et «écoeuré» par l'attitude de l'administration. «L'instruction portant sur l'intégration des suppléants dans les postes définitifs est restée lettre morte», s'insurge notre interlocuteur qui explique en se référant aux propos tenus par M.Dembri, directeur du personnel au ministère: «La priorité dans le règlement des situations est donnée aux sortants de l'ENS et des ITE même s'ils ne sont pas en poste». Un autre enseignant, bachelier et diplômé de l'ex-ITE de Béjaïa, nous a indiqué également: «Après plus de sept ans d'exercice, j'ai, chaque année, tenté de régulariser ma situation, mais à chaque fois, je bute sur les mêmes problèmes: le manque de postes budgétaires et par la suite le gel des recrutements dans la Fonction publique.» En tout état de cause, les enseignants contractuels ne comptent pas baisser les bras jusqu'à «ce que notre situation soit réglée». Un autre problème en perspective qui ne manquera pas de peser sur une rentrée scolaire qui s'annonce des plus dures.