L'écoulement des produits cosmétiques dits «Taïwan» vient se greffer au commerce de la pièce de rechange dite «Taiwan». Le marché algérien est inondé. Les services douaniers et ceux en charge du contrôle de qualité et de la lutte contre la fraude d'Oran continuent à faire face aux importations des produits hautement dangereux pour la santé publique. En effet, plus de 7000 tonnes de produits de contrefaçon, dont une partie importante de produits cosmétiques, ont été interdits d'accès au sol à Oran. Une catastrophe sanitaire, fomentée par des «importateurs taïwan» en complicité avec des fabricants «taïwan», a été déjouée au port d'Oran par le refoulement, illico, des importations dont la dangerosité a été avérée après une série d'analyses effectuées. «Les produits interdits d'accès présentaient des anomalies dont les défauts d'étiquetage et la raison sociale des fabricants et les pays de provenance», explique-t-on. Le port d'Oran continue d'être la cible des produits contrefaits malgré la hausse, ces derniers jours, des opérations de contrôle relatives aux importations, notamment des produits cosmétiques en provenance d'Asie. Depuis le début de l'année à ce jour, 24 conteneurs chargés des différentes marques internationales des cosmétiques très réputées, ont été refoulés faute d'indication des pays de fabrication, d'étiquetage et des dates de fabrication et de péremption. Les importations «taïwan» ont frôlé un seuil intolérable. Le montant global de la marchandise saisie a frisé les 4 milliards de dinars. Le marché algérien est de plus en plus ciblé par des transactions contraires aux règles régissant le commerce extérieur. Malgré les incessantes recommandations du département de Djaâboub, le marché informel prend des allures phénoménales. Les produits alimentaires prennent la tête de ce commerce juteus, suivis par les produits cosmétiques. Les raisons sont connues par le commun des mortels: les prix dits abordables et la très forte demande locale. Tous les chemins mènent au gain facile. Les transgressions du Code de commerce, qui prennent les allures d'une habitude ancrée, commencent à partir des pays exportateurs jusqu'aux pays importateurs. Les pinceaux Mineros, les parfums Hugo Boss et Chanel sont autant de marques qui font l'objet de contrefaçons inédites sans que les maisons-mères ne daignent, un jour, défendre leurs labels pendant que des millions d'Algériens subissent les assauts des commerçants en quête de fortunes aux dépens de la santé publique.