Les principales artères de cette ville vibreront de nouveau, aujourd'hui, à l'occasion d'une marche populaire et d'une grève générale initiées par la coordination intercommunale. Des milliers de marcheurs sont attendus pour participer à cette manifestation qui a été décidée lors du dernier conclave de la Cicb à Semaoun. La commission de préparation qui s'est réunie lundi dernier à El-Kseur en présence de 37 communes a, à l'issue de ses travaux, rendu public un appel aux citoyens et citoyennes pour «observer une grève générale et participer massivement à la marche populaire et pacifique» qui s'ébranlera à 10 heures de l'usine jute vers le stade Ben Alouache en passant par le siège de la wilaya. Elle s'achèvera par un meeting populaire pour exiger «la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur, l'arrêt des provocations à l'encontre des travailleurs qui ont soutenu le mouvement et la réintégration de ceux qui ont été licenciés et enfin l'arrêt de toutes intimidations et poursuites judiciaires à l'encontre des émeutiers et détenus du printemps noir 2001». Par ailleurs, plusieurs meetings ont eu lieu la semaine passée dans plusieurs localités (Amizour, Akbou et El-Kseur). Ces deux dernières villes vivent, depuis quelques jours, au rythme des troubles. En effet, les affrontements, qu'on croyait révolus entre les forces de l'ordre et les jeunes manifestants ont repris de plus belle à Akbou depuis la tenue du meeting lundi dernier, se sont propagés le lendemain à El-Kseur. Cette reprise d'émeutes n'est pas sans faire craindre le pire aux citoyens à l'occasion de la marche d'aujourd'hui. Cette action, qui intervient, rappelons-le, au 1er jour de la rentrée scolaire que la coordination interwilayas avait décidé de décaler d'une journée, est fortement appréhendée par la population et ce, malgré les réunions de mobilisation qui se sont tenues dans presque la totalité des communes durant ces derniers jours. Notons enfin que l'organisation de ces deux actions se veut aussi une réponse de la Cicb à ceux qui misent sur l'essoufflement du mouvement et ceux qui tentent de le diviser par le lancement des comités et coordinations parallèles. Il va de soit que la survie de la coordination intercommunale dépend, dans une large mesure, non seulement de la réussite de ces deux actions, mais aussi de l'adhésion de la population au non-paiement des factures de la Sonelgaz d'autant plus que le Cpwb guette le moindre faux pas pour l'exploiter et refaire surface.