Le ministre de l'Energie a appelé les pays exportateurs de gaz à s'unir face à la crise qui a fait chuter les cours. «Il faut aller vers le marché spot et réduire les ventes de gaz», a affirmé le ministre de l'Energie et des Mines. Révélant le contenu de la proposition et de l'étude algérienne, Chakib Khelil a affirmé que le marché libre de gaz fera l'objet de larges débats et discussions des participants à la rencontre d'Oran prévue du 18 au 21 du mois en cours. Plusieurs raisons ont été évoquées par le ministre, à commencer par les prix faibles appliqués par les USA qui ont développé de grandes quantités de gaz non conventionnel. Les pays producteurs et exportateurs du gaz sont appelés à anticiper une éventuelle pression de pays acheteurs en adoptant une stratégie unifiée dans la commercialisation de ce combustible. «Le choc gazier est là. Sur le marché, le gaz revient à 4 dollars le million de BTU (British Thermal Unit, soit environ 27 m3), tandis que le nôtre est coté à 08 dollars.» Aussi, l'idée est de multiplier par 4 les prix du gaz. Les craintes sont de mise. «La pression se fera sentir compte tenu des importantes quantités produites» a prédit le ministre qui a appelé les pays participants à la rencontre d'Oran à prendre la chose au sérieux. «Nos acheteurs vont se manifester, c'est pourquoi, il faut agir au lieu d'attendre l'impact du marché libre (spot) sur les ventes du gaz naturel régies par les contrats à long terme où les prix sont fixés à l'avance dans le cadre de la politique Take Or pay», a-t-il préconisé. Les participants au rendez-vous d'Oran sont appelés à prendre en compte la production et les ventes actuelles de gaz tout en accordant une part importante aux changements que connaît le marché gazier. «Il faut résoudre cette problématique qui constitue l'un des sujets primordiaux des parties devant être présentes au GNL16», a appelé le ministre expliquant que le choc gazier peut affecter aussi bien le marché de gaz que les pays producteurs et exportateurs du gaz. Le GNL16 est, selon le ministre, une rencontre qui se veut être décisive à travers laquelle des mesures, à la hauteur des mutations actuelles seront décidées au profit des pays producteurs et exportateurs de gaz tandis que de nouvelles idées seront débattues. Par ailleurs, le ministre est longuement revenu sur la Conférence internationale d'Oran, le Forum des pays producteurs de gaz et la rencontre qui a réuni dernièrement à Alger, Chakib Khelil et le secrétaire général du Forum des pays producteurs et exportateurs de gaz. Selon le ministre de l'Energie, les débats ont été axés essentiellement sur le planning, la stratégie à adopter quant à la production et la commercialisation de gaz. La même rencontre a été marquée par les discussions portées sur les partenariats du forum des producteurs de gaz avec le forum international de l'énergie, l'Opep et l'Agence internationale de l'énergie. Aussi, les sujets d'actualité dont l'excédent d'offres sur le marché gazier, la collecte d'informations et le développement de la banque de données ont été les points importants soulevés par les deux responsables.