L'adoption d'une «stratégie pour l'eau en Méditerranée» par l'Union pour la Méditerranée (UPM) achoppait mardi sur un désaccord entre Israël et les pays arabes autour d'une référence aux territoires palestiniens, a-t-on appris hier de source proche de la réunion. «On est au milieu du guet, les discussions achoppent toujours», a déclaré à une source européenne en marge de la IVe conférence euro-méditerranéenne sur l'eau qui se déroule à Barcelone, siège de l'UPM. Le projet de texte soumis à l'approbation des ministres participant à cette réunion fait mention de l'«opposition d'Israël» à une référence aux territoires palestiniens. Le passage controversé indique que la stratégie pour l'eau en Méditerranée vise, outre de nombreux aspects, à «promouvoir le développement durable, l'éradication de la pauvreté, la paix, la sécurité internationale et la justice (...) l'éradication des causes profondes des difficultés (y compris sur les territoires occupés)». C'est cette dernière référence qui bloquait l'adoption du texte final, illustrant une nouvelle fois les difficultés à faire fonctionner l'UPM, qui regroupe 43 Etats, les pays de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. L'UPM, créée en 2008 à Paris par la France et l'Egypte, ambitionne, à travers des projets concrets dans divers domaines, de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone, et restée lettre morte. Elle a été mise en veilleuse début 2009 en raison des tensions provoquées par l'agression israélienne contre la bande de Ghaza, et doit avoir son IIe sommet le 7 juin à Barcelone.