La 3 C locale dénie le droit à quiconque d'engager la structure de wilaya dans des décisions aventurières. Bélaïd Abrika, Da Boussad, Rachid Allouache, Hadj Amar, membres de la coordination de Tizi Ouzou, venus mener campagne contre les élections au meeting de Bechloul organisé sur l'initiative des animateurs de la localité et auquel deux ex-détenus ont pris part, ont remis sur le tapis le conflit autour de la représentativité et de sa légitimité au sein de la coordination de wilaya. Après la dure réaction du comité de Chorfa c'était, vendredi, au tour de M'chedallah de revenir à la charge. La coordination des comités de cette daïra, dans une déclaration, «s'inscrit en faux contre les manipulateurs irresponsables autoproclamés délégués des populations». La CCC M'chedallah met en garde contre l'usurpation, par des groupuscules, des sigles de la coordination de wilaya (Cccw) à des fins inavouées. Cette réaction, après celle de Takerboust, qui avait quitté la coordination de Bouira pour se rallier à celle de Béjaïa, et celle de Chorfa, qui a gelé ses activités au sein de la structure, montre que les moyens à mettre en oeuvre pour refuser les élections ne font pas l'unanimité. Le second enseignement à tirer de ces déclarations, quelquefois antagonistes, reste le fait que la coordination de Bouira s'effrite. Même la présence des délégués de Tizi Ouzou n'aura, au fond, servi à rien. La question, là, est de savoir si le manque de mobilisation résulte du refus du rejet des élections, de la participation du FFS ou est seulement question de personnes. Les propos recueillis çà et là, tendent vers la deuxième probabilité. Le FFS, en conditionnant sa participation à l'application de bons nombres de points de la plate-forme d'El-Kseur et en exprimant ses soucis d'éviter à la région une catastrophe, fait preuve de maturité. Bénéficiant d'une vaste base dans la région, le parti d'Aït Ahmed, en optant pour la participation, déjoue les cartes des partisans de l'isolement, première étape avant l'autonomie.