Bien avant l'invasion de l'Irak, les services américains ont empêché Al Qaîda d'accéder aux informations et aux arsenaux nucléaires. Depuis 15 ans, l'organisation terroriste Al Qaîda créée et dirigée par le Saoudien Oussama Ben Laden, cherche à obtenir des armes nucléaires les plus redoutables. «La possibilité d'obtenir une arme nucléaire et de s'en servir est le but ultime et l'objectif le plus recherché des groupes terroristes», souligne John Bernnan proche collaborateur du président américain Barack Obama. Cette déclaration a été annoncée sur la base de faits et éléments criminels transnationaux, faisant état qu'Al Qaîda est prête à verser des sommes faramineuses pour obtenir une telle arme. Pour Bernnan, il existe dans le monde plusieurs groupes criminels qui sont à la recherche d'armes de destruction, notamment bactériologiques et chimiques. Les proches collaborateurs du président Obama et les services de renseignements américains se sont lancés, bien avant l'invasion de l'Afghanistan et de l'Irak, dans une course contre la montre afin de «prévenir toute velléité de contact entre Al Qaîda et certaines personnes vulnérables» qui ont accès aux informations et aux arsenaux nucléaires. En Europe de l'Est, en Asie et même en Amérique latine, les services de renseignements américains sont sur le pied de guerre, à l'affût du moindre mouvement suspect. Depuis qu'Al Qaîda a laissé entendre qu'elle était prête à dépenser des sommes colossales pour l'acquisition de matières «sensibles», réseaux mafieux et organisations criminelles, considérés par les Américains comme de potentiels fournisseurs intéressés uniquement par les gains que pourrait offrir ce genre d'opérations, sont sur la liste noire de la CIA et du FBI. Les Américains ont-ils les moyens pour mener à bien cette guerre de l'ombre? Le doute est permis, même dans le cadre d'une coopération internationale sans faille. Aucun Etat, aucune puissance ne peut se targuer de maîtriser l'ensemble des groupes mafieux qui activent sur leur sol ou qui ont atteint le niveau supranational. Le moindre retard dans la mise à jour du fichier d'Al Qaîda pourrait avoir des conséquences néfastes. Les Américains le savent, mais s'obstinent à ne pas remettre en question, ni leur stratégie, ni leurs méthodes de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Leur soutien indéfectible à l'Etat annexionniste d'Israël, la situation en Irak et en Afghanistan, continueront de nourrir l'esprit antiaméricain à travers le monde arabe et islamique, ainsi que parmi les hommes libres en Occident même. Une question aussi mériterait réflexion. Les Américains sont-ils prêts à tirer la couverture politique et idéologique sous laquelle se dissimule Al Qaida? Devant la farouche résistance que les cercles conservateurs opposent à Obama, cette hypothèse n'est pas pour demain. Ce qui est sûr est que, selon ses proches collaborateurs, notamment Bernnan, tout en rappelant le témoignage rendu en 1994 par Jamal Al Fadl devant un tribunal et dans lequel celui-ci avait indiqué qu'Al Qaîda avait cherché à acquérir de l'uranium du Soudan, cette organisation a chargé spécifiquement certains de ses membres d'obtenir des matières nucléaires.