Le forum des chefs d'entreprise (FCE) est en pleine agitation. Le décret fixant les modalités de suivi des importations en franchise de droit de douane l'a sérieusement ébranlé. «Le Forum des chefs d'entreprise lance un appel solennel aux autorités publiques pour le gel des dispositions de ce décret», a revendiqué l'organisation de Réda Hamiani, dans un communiqué rendu public hier. Ce texte, qui vient d'être récemment publié, a été mis en oeuvre sans désemparer et commence donc à être appliqué y compris aux opérateurs en cours de dédouanement au niveau des enceintes portuaires et aéroportuaires. Le pire est que cette licence d'importation en franchise, souligne le communiqué du FCE, est exigée par les services douaniers pour des commandes effectuées par des producteurs bien, longtemps avant que cette nouvelle réglementation ne soit portée à leur connaissance. Le FCE fait savoir que même les services administratifs des DCP (direction de commerce de wilaya) ne sont pas suffisamment préparés pour réceptionner dans des conditions acceptables le flot important des demandes de licence dont le nombre a été manifestement sous-estimé, en particulier dans certaines wilayas telles, Alger, Blida, Sétif, Oran, à forte densité économique. Devant cet état de fait, le FCE constate que la situation devient de plus en plus préoccupante sur le terrain pour les producteurs dont les matières premières sont bloquées au port dans l'attente d'une licence statique dont la délivrance pourrait durer jusqu'à un mois. Ces retards leur génèrent d'importants surcoûts aggravés par les pénalités financières que les services douaniers appliquent à toute marchandise dont le délai d'enlèvement dépasse les vingt et jours. Le gouvernement ne cesse de surprendre les opérateurs économiques. Après le Credoc et l'interdiction des marchandises non conteneurisées au port d'Alger, la licence franchise vient compliquer davantage la tâche aux opérateurs.