L'avenir du gaz naturel s'est joué en 2010 à Oran. La première aventure mondiale gazière a commencé, justement, en 1964 à... Oran, lors de l'installation de la première unité de production de gaz à Arzew, la Camel. Trente-six ans plus tard la 4e édition du gaz naturel liquéfié tenue en 1974 à Alger, Sonatrach a réuni, pour la deuxième fois à Oran, les spécialistes internationaux du gaz. L'enjeu était de taille. Les prix du gaz naturel liquéfié sont en chute libre en raison du développement du gaz non conventionnel par les USA. Ce qui a pour conséquence de fausser tous les calculs, compte tenu des prix bas appliqués. L'impact du marché libre se fait ressentir directement sur le marché du gaz naturel liquéfié régi par les contrats à longs termes, 10 ans et plus. Présentement, l'offre a largement dépassé la demande. Du coup, l'avenir du gaz s'est retrouvé hypothéqué. Quels moyens à mettre en oeuvre aux fins d'éviter la chute aux abysses des tarifs appliqués par les pays producteurs? Quelle nouvelle politique adopter à même d'assurer l'équilibre des prix entre l'offre et la demande? Autant de questions posées avant même la tenue du Forum des pays exportateurs de gaz et la 16e Conférence internationale du gaz. Pour l'heure, le choc gazier est toujours en vigueur. Dans une récente déclaration, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a révélé que «le choc gazier est réel», ajoutant que son impact est direct sur les prix. Le marché libre a, pour le moment, chamboulé toutes les donnes. La nécessitée de mettre en place des mécanismes permettant d'atténuer cette crise a contraint les pays producteurs de gaz d'envisager l'adoption de mécanismes pour stabiliser les prix. «Toute la question est là» a expliqué, dernièrement, Chakib Khelil. La question a été débattue, en premier lieu, par les ministres des pays membres du Forum. Des décisions ont été prises tandis que les spécialistes, réunis autour du GNL, ont discuté de l'avenir du gaz et les recommandations à prendre pour juguler le marché libre et ses aléas. «Nous avons discuté de tout ce qui peut entraver le développement de l'industrie du gaz, des équipements, des nouvelles générations de navires transportant le gaz et les dernières technologies», a expliqué Feghouli Abdelhafid, président du comité d'organisation du GNL16. En attendant de connaître les répercussions du GNL16 sur le marché gazier, le flambeau a été transmis à Joy Kopan, président du GNL 17 qui se teindra en 2013 dans la ville de Houston aux Etats-Unis.