Ces rencontres sont, sans conteste, l'événement phare le plus professionnel en Algérie. Un rendez-vous devenu incontournable au fil des années, charriant des projections et des débats des plus enrichissants. Les rencontres existent depuis sept ans déjà et s'intéressent tout particulièrement aux films du Maghreb et des réalisateurs issus de l'émigration. Le must, qui n'a cesse de s'accroitre et se confirmer est l'introduction, il y a trois ans, d'un atelier de réécriture de scénario de court métrage baptisé «Côté courts». Cet atelier offre l'opportunité à quatre jeunes cinéastes algériens de retravailler leur projet dans un cadre professionnel. Cet atelier a une durée de sept jours. Cette année, il aura lieu du 29 mai au 4 juin 2010. L'atelier s'adresse aux jeunes auteurs-réalisateurs algériens qui, dans ce cadre convivial, peuvent réfléchir à leur projet, améliorer leur scénario et espérer le réaliser par la suite. Cette expérience d'atelier «écriture/production/diffusion» autour du court métrage est unique en Algérie souligne Abdenour Hochiche, président de l'association Project' heurts, organisatrice des Rencontres. A noter que quatre participants à cet atelier ont été sélectionnés par les intervenants après lecture de leurs projets. Quatre sur un nombre de postulants qui ne cesse de grandir, nous souligne-t-on. Les films issus de cet atelier sont généralement produits dans les deux années qui suivent. A titre d'exemple, celui de Omar Zammoum, La Corde participant aux ateliers en 2008, sera projeté en avant-première à la 8e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa qui se tiendront ainsi du 29 mai au 4 juin. L'objectif de cet atelier est ainsi celui d'«accompagner des auteurs-réalisateurs dans le but, pendant sept jours, de franchir une étape décisive autant en termes de faisabilité qu'en termes de maturation artistique». Le format court répond à ces conditions. D'où la création heureuse et le succès de côté courts à Béjaïa. L'atelier sera encadré par une pléiade de spécialistes en la matière, à savoir l'habituel Tahar Chikaoui de Tunisie, qui est critique et professeur de cinéma à l'université de Tunis et intervenant à l'atelier de réécriture du Festival francophone de Namur. L'autre habitué des rencontres cinématographiques de Béjaïa est Jean-Pierre Morillon, lequel est directeur littéraire et intervenant dans le même atelier au titre dudit festival. S'ajouteront cette année, Stéphanie Durand- Barracand, responsable de développement et script doctor et le producteur algérien Younès Khamar (Saphina productions). Pour la première fois, cette année, l'équipe de «Côté courts» s'octroie le parrainage du réalisateur de Roma Oula n'touma et Gabla, Tariq Teguia qui viendra conseiller et faire part de son expérience d'auteur-réalisateur aux participants de l'atelier. «Pendant une semaine, des entretiens en tête à tête avec chacun, permettent de questionner, faire avancer et progresser l'écriture de ces scénario de courts métrages. Et penser à sa mise en production et sa diffusion, grâce à l'intervenant producteur, véritable spécificité de l'atelier d'écriture. Chaque script est soumis à la condition d'être tourné dans l'année ou dans les deux années suivant l'atelier. Et participer ainsi au cinéma algérien», nous indique-t-on et de rajouter un peu plus loin, dans le dossier de presse: «Côté courts est une opportunité unique et exceptionnelle pour ces jeunes auteurs algériens de confronter leur idée, leur univers, leurs doutes et leurs convictions avec des professionnels qui leur sont totalement dévoués durant ces quelques jours d'intense mise en abysse de leurs projets.» Notons que le dépôt des candidatures/demandes de dossier d'inscription se fait à l'adresse suivante: [email protected]. Omar Zammoum, ancien participant de l'atelier «Côté courts» confie: «L'atelier de l'Ecrit à l'ecran» du Festival international du film francophone de Namur peut se vanter d'avoir son atelier frère qui vient cette année, de souffler sa deuxième bougie, l'atelier «Côté courts» des rencontres cinématographiques de Béjaïa en Algérie. J'ai eu la chance de participer l'année dernière et de tourner, suite à cet atelier, La Corde, mon second court métrage qui bénéficie - suite à sa récriture dans l'atelier - de l'aide du Fdatic. Alors si lui a réussi, pourquoi pas vous?