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Bel hommage à l'Afrique
YACINE AIDOUD EXPOSE À LA GALERIE ESMA
Publié dans L'Expression le 27 - 04 - 2010

Déclinées à l'horizontale et à la verticale, ces toiles, véritable hommage à notre terre-mère, sont exposées dans cette galerie d'art, située à Riad El Feth et ce, jusqu'au 6 mai.
Après «Conjugaison africaine», expo donnée cet été lors de la 2e édition du Festival culturel panafricain, l'artiste-peintre Yacine Aïdoud revient avec une nouvelle exposition dans le même esprit, intitulé à juste titre «Accords et Rythmique». Une façon d'exprimer sa suite dans les idées, avec la même thématique, les mêmes accords, tons et couleurs, seul le contenu change.
L'expo comprenant 46 tableaux déclinés en différents formats, met en exergue l'Afrique dans toute sa splendeur, sa richesse humaine et sa beauté naturelle. «C'est vraiment un engagement. Il s'agit d'un hommage que je rends à l'Afrique», confie l'artiste-peintre.
En effet, la plupart des tableaux, déclinés à la verticale donnent à voir des hommes debout, symbole d'une Afrique forte et courageuse dans l'adversité. D'autres sont visibles à l'horizontale comme pour signifier le vaste espace et étendue de notre Afrique luxuriante. Réalisée en technique mixte, l'expo traduit des visions en abstrait et semi-abstrait, souvent des figures humaines comme des sculptures ou totems africains.
D'ailleurs, les couleurs ocres utilisées rendent bien cette atmosphère chaude de notre Afrique, notamment du Sud portée par ce soleil violent et protecteur. Terre des ancêtres, de rois et de tribus, mais aussi de drames qu'ont connus beaucoup de ces pays africains dont l'indépendance n'a été que plus délicieuse à goûter, l'Afrique reste ainsi le pays des paradoxes avec sa pauvreté conjuguée à la générosité débordante de sa population qui n'objecte pas devant la malédiction et ne baisse jamais les bras face au malheur. C'est à cette Afrique fière et altière qui est discernable à travers les captivants tableaux de Yacine Aïdoud. «Un monde peint en long et en large» comme dirait l'écrivain-artiste-plasticien dans la préface, Gassouma Jaoudet. Ce dernier souligne encore le fait que «Yacine Aïdoud, lui ne manque pas de nous rappeler qu'il n'a point oublié son africanité en nous montrant son africanitude. Sur des personnages en souffrances, regardant droit le "regardeur" nous fixant de leurs yeux émaciés, des personnages tristes qui parlent aux peintures de Khadda et de leur allant tellurique, et qui dialoguent avec les longilignes figures sculptées du trop dramatique Giacometti et de ses antihéros qui restent debout malgré tout face à leur destin».
Diplômé de l'Ecole des beaux-arts, spécialisé en graphisme est Yacine Aïdoud. Sa peinture renvoie, en effet, à une architecture minimaliste avec ses hachures et ses traits finement tracés comme dans un tissage. Artiste résolument contemporain, Yacine Aïdoud a su tirer de l'expressionnisme le tempérament qu'il insuffle aux personnages de ses toiles. Une combinaison de jaune, rouge et noir modèle son inspiration au gré d'un trait acéré et modéré, jouxtant le signe pour faire naître sous nos yeux un continent bouillonnant, multiforme, dense et fantastique. «Son village plastique est constamment visité par des personnages aux multiples facettes. Personnages qui sont le reflet de nos vies et de notre temporalité», souligne l'artiste-plasticien Barris Syphax.
Pour boucler la boucle, cette exposition est rehaussée d'une installation composée de plusieurs morceaux de bois, grands et petits, surmontés d'une petite bougie de salon, comme une flamme qui surgit du néant au milieu de ce vieux bois.
Elément naturel millénaire, terre de nos ancêtres qui se bat pour avancer vers la lumière et conjurer son mauvais sort pour une place effective dans le monde. Enfin une sorte de recueillement solennel à nos valeureux ancêtres esclaves, mais aussi - l'on ne peut s'empêcher de penser à lui présentement - à feu le comédien malien, burkinabé, Sotigui Kouaté, disparu récemment, le célèbre griot qui n'a eu de cesse de dire: «Je suis Guinéen d'origine, Malien de naissance et Burkinabé d'adoption. Je ne suis passé par aucune école de théâtre, si ce n'est la grande école de la rue, de la vie.»
Et Yacine Aïdoud de traduire sa passion en mots: «Peindre, graver, sculpter, autant de manières d'investir un espace réel et mental. Se retrouver devant un médium qui interpelle un acte physique et mental, un espace temps. Le temps de reproduire des visions ancrées dans notre esprit peut être de l'instant que nous vivions ou se rapportant au temps où nous étions à l'état foetal, ainsi l'art se nourrit de ce que nous sommes maintenant et de que nous étions quand notre existence civile n'existait pas.» L'expo «Accords et Rythmiques» est ouverte jusqu'au 6 mai.


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