«Alger pavoise aux couleurs de l'Afrique» a souligné hier, la ministre de la Culture Khalida Toumi. Khalida Toumi, ministre de la Culture, a animé hier au siège du Centre international de presse de l'hôtel El Aurassi, une conférence de presse consacrée au 2e Festival culturel panafricain et ce, afin de consolider l'échange avec les médias algériens et professionnels de la communication pour une couverture optimum de ladite manifestation et ainsi assurer son franc succès tant au niveau national qu'international. «Cette rencontre, je la vis non pas comme une conférence de presse mais comme une station qui nous permettra à nous, comité d'exécution, de faire un point d'étape avec vous», a déclaré la ministre devant un parterre de journalistes et patrons de presse, mais aussi des intellectuels algériens à l'image de l'écrivain Rachid Boudjedra et du réalisateur Liazid Khodja. Et d'ajouter: «Le festival n'est pas une affaire qui concerne le ministre de la Culture seulement, mais notre conviction est que le festival, est une initiative de l'Union africaine laquelle a chargé l'Algérie de son organisation, avec son Etat, sa société civile et son public.» La ministre de la Culture a rappelé que le 2e Festival culturel panafricain est organisé sous l'égide de l'UA qui a adopté la proposition de l'Algérie d'accueillir cet événement, lors sa réunion à Khartoum en 2006. Mettre en avant «la Renaissance culturelle de l'Afrique» sous le slogan: «Africa is back!» se traduira par un programme grandiose, au vu de ce qui a été déroulé par la ministre de la Culture. Cette dernière a réaffirmé que l'Afrique donnera rendez-vous au monde du 4 au 20 juillet et cela sera démontré de façon professionnelle. Elle en donne pour preuve cette revue éditée à cette occasion dans laquelle on peut retrouver le programme dans les trois langues, arabe, français et anglais et prochainement en portugais. Pas moins de 48 pays membres de l'Union africaine (UA) parmi les 55 membres ont confirmé leur participation à cette manifestation. Le 49e étant l'Algérie. Aussi prendront part les pays qui connaissent des communautés d'origine africaine comme les USA et le Brésil. 32 d'entre eux ont d'ores et déjà finalisé leurs programmes. Restent l'île Maurice, la Somalie, les Seychelles et le Lesotho qui n'ont pas donné signe de vie ou leur accord pour participer et sont donc exclus d'office, la date butoir étant le 31 avril. Madame la ministre est revenue sur le programme des différents départements, qui selon elle, sont déjà bouclés, à l'instar du 4e art qui comprend 15 théâtres nationaux africains qui seront présents avec leurs pièces respectives, 12 compagnies de théâtre, l'Algérie qui sera forte de 14 pièces entre le TNA et les théâtres régionaux et autres compagnies du Sud. Ce festival du théâtre africain se tiendra entre le TNA et El Mougar, tandis que les résidences auront lieu à l'Ismas de Bordj El Kiffan. Le département des arts visuels en termes de photographie d'art, désign, création féminine et stylistes africains, accueillera 35 artistes d'Afrique, des expositions concentrées à la Safex, au Mama, à Dar Abdellatif (résidences entre artistes), à l'Esba (résidences entre étudiants africains), à l'Aurassi et à l'Agence des grands projets culturels. Le Patrimoine verra quatre grandes expositions. D'abord sur les arts anciens, une autre sur le Sahara, une expo-spectacle autour des chefs-d'oeuvre africains du patrimoine immatériel, classés par l'Unesco dont l'Ahlelil du Gourara, une exposition sur les architectures de terre et une qui se tiendra au Palais de la culture, sur l'artisanat d'art. La musique également représentera l'Afrique de la plus belle manière qui soit, à travers 24 scènes dont 18 à Alger, 3 à Tipaza, 2 à Boumerdès et une à Blida. Cela se traduira d'abord par le Festival international Diwan à l'esplanade de Riad El Feth, suivra celui du jazz, sans compter les artères de la ville qui seront bien animées. Parmi les artistes phares qui seront présents on peut citer Yousou N'dour, Ray Lema, Manu Dibango, Amazigh Kateb etc. Avec une note d'humour, Khalida Toumi relève ce qu'on appelle communément de la «discrimination positive» dans le choix de 104 troupes du sud du pays et pas des moindres. Le livre africain sera célébré exceptionnellement au mois de juin, à l'esplanade de Riad El Feth, pour ne pas être «perturbé par les autres domaines». Il comprendra des nuits de la poésie, des ventes-dédicaces et signatures, nonobstant la (re) édition de 223 ouvrages, en plus d'une résidence d'écriture qui sera entamée le 21 juin et s'achèvera à la fin du festival par un recueil collectif sur Afrique, capitale de la culture. Le programme livre comprendra aussi un concours de la BD africaine, en juillet, un symposium sur les littératures africaines, un colloque sur Frantz Fanon etc. Le cinéma pour sa part sera tout aussi riche avec un panorama des films africains, la réalisation de 12 courts métrages par des grands cinéastes africains etc. S'agissant du département danse et chorégraphie, 32 pays africains vont y prendre part, 104 troupes algériennes sans oublier 16 pays qui seront présents au festival de danse contemporaine. Vous l'aurez compris, Alger se prépare à donner d'elle une nouvelle image et par ricochet de l'Algérie. C'est la période de finalisation du programme «à hauteur de 90% et même plus» a expliqué Khalida Toumi. «Alger pavoise aux couleurs de l'Afrique». Et de finir confiante: «C'est une entreprise difficile mais exaltante. La responsabilité est lourde. On en a conscience. C'est une peine qui vaut d'être relevée. Une occasion fabuleuse de donner une image non pas préfabriquée mais celle créée par les artistes africains. Nous sommes concernés pat le destin de ce continent en tant qu'acteurs!» Notons enfin, qu'en plus du village africain, la cité universitaire de Ouled Fayet III abritera aussi les hôtes du Continent noir dont toutes les festivités sont gratuites, tient-on à signaler. Un jingle a été réalisé pour la promotion du festival et signé Djamel Laroussi.
