Invité, hier, de l'émission Tahaoulet de la radio Chaîne I, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, rassure les citoyens que les tarifs de l'eau ne connaîtront pas d'augmentation. Il les a aussi rassurés au sujet de la disponibilité de l'eau durant la saison estivale. Tout en rappelant que les prix pratiqués actuellement sont loin du tarif de référence, le ministre a exclu leur révision à la hausse. De plus, dira-t-il, «toute idée d'augmentation, qui n'est pas d'actualité aujourd'hui, doit être liée à la disponibilité de l'eau H24, à sa qualité et à un service public à la hauteur». Toujours selon lui, et pour ce qui est de la disponibilité de l'eau en été, M. Sellal a indiqué que la situation va en s'améliorant car des efforts sont consentis pour alimenter convenablement les citoyens jusqu'à atteindre le H24. «L'eau est disponible», dira-t-il, ajoutant que des réserves stratégiques sont créées pour pallier tout déficit. Il avancera l'exemple du barrage de Beni Haroun constitué en réserve stratégique pour l'est du pays et celui de Koudiet Acerdoune pour le Centre, et Guergar pour l'Ouest, à utiliser en cas de sécheresse. A propos des eaux minérales, le premier responsable du secteur, en rappelant que le marché est mieux organisé qu'auparavant et riche en marques, regrette le fait que les tarifs n'aient pas baissé. «L'un des objectifs à travers cette démarche est d'atteindre des prix qui puissent être à la portée de tous les citoyens. Il faut y arriver.» En évoquant les grands projets de son secteur, notamment ceux inscrits dans le cadre du quinquennat 2010-2014, l'invité de la radio est revenu sur la nouveauté qui y est contenue, à savoir l'exploitation des eaux géothermales (eaux souterraines chaudes) comme cela se fait de par le monde. «L'étude de cette possibilité sera approfondie, car cette méthode permettra des eaux supplémentaires pour l'agriculture», explique l'hôte de la radio. Cette ressource est disponible à Biskra et El Oued et permettra de renforcer les cultures primaires. D'ailleurs, une rencontre aura lieu les 6 et 7 juin prochain en Tunisie et la participation algérienne aura pour but de profiter de l'expérience tunisienne qui est avancée dans ce domaine. Concernant les eaux usées, Sellal a rappelé que les efforts se poursuivent dans ce domaine et que les capacités de leur traitement sont passées de 90 millions de m3 annuellement à 750 millions de m3 dont 400 millions de m3 seulement sont actuellement exploités. Lors du prochain programme quinquennal 2010-2014, il est prévu la réalisation de 40 nouvelles stations d'épuration pour atteindre une capacité globale de traitement de 1 milliard de m3. Une expérience est en train d'être menée avec un partenaire américain au niveau d'Oran pour le financement d'une étude afin de passer au degré 4 de traitement permettant l'irrigation avec l'eau traitée des cultures maraichères et, pourquoi pas, de l'utiliser pour boire. Actuellement, le traitement fait en Algérie est au degré 3 et l'eau ne sert qu'à l'irrigation de l'arboriculture et des céréales. «Si l'étude en cours est concluante, l'utilisation de ces eaux sera élargie pour assurer une plus grande disponibilité pour l'agriculture.» Pour ce qui est de la gestion déléguée de l'eau, le ministre a fait savoir que les termes du contrat signé avec SEAAL ont été atteints et qu'à la fin de ce contrat les résultats seront analysés. B. A.