La loi organique visant l'élargissement de la participation de la femme dans les assemblées élues concerne, selon Mme Djaâfar, l'application de l'article 31 bis de la Constitution. Le Conseil du gouvernement examinera prochainement le projet de loi relatif à la représentation féminine dans les assemblées élues. L'annonce est faite par la ministre chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaâfar. La ministre a également annoncé, en marge de l'atelier de formation organisé au profit des femmes politiques et des professionnels des médias, un projet de création d'un centre national d'étude, de documentation et d'information concernant la femme et l'enfant. La loi organique visant l'élargissement de la participation de la femme dans les assemblées élues concerne, selon Mme Djaâfar, l'application de l'article 31 bis de la Constitution relatif à la définition des modalités pratiques allant dans le sens du souci du président de la République d'accorder davantage de place à la femme dans les instances élues. La mise en place d'un appui juridique, propre à conférer un caractère exécutoire à l'implication de la femme dans l'acte politique, sera de nature à renforcer et à donner un contenu concret aux droits de cette dernière, a souligné Mme Djaâfar, faisant savoir que l'existence souhaitée de 30 à 40% de femmes élues représentera une «force capable de changer les choses», a affirmé la ministre déléguée, soulignant qu'une étude effectuée par ses services, a démontré que l'espace réservé à la participation féminine dans la vie politique est de moins de 1%. Elle a ajouté que la représentation de la femme dans les assemblées communales n'est que de 0,77%, soit seulement 2 présidentes d'APC sur tout le territoire national. Cette représentation est de 13,77% dans les assemblées de wilaya et de 8% au niveau de la chambre basse du Parlement, a-t-elle encore précisé. Faisant état du taux élevé de la présence de la femme dans tous les secteurs d'activité, illustré notamment par plus de 34% de femmes-cadres dans des postes de responsabilité, 13% dans le secteur de l'éducation et 66% dans celui de la justice, «dépassant de loin la Tunisie et le Maroc», elle a souligné la «nécessité de valoriser le rôle de la femme qui doit immanquablement passer par une nette visibilité de sa présence en politique». Par ailleurs, faisant part de l'établissement d'un état des lieux quant à la situation de la femme à travers 10 wilayas du pays, Mme Djaâfar a souligné que ce travail méthodique entre dans la cadre d'une stratégie nationale visant à établir une banque de données concernant la situation générale de la femme, notamment à l'égard des violences subies. Nouara Djaâfar fera savoir que «les nouvelles conquêtes de la femme algérienne en matière de droits politiques bénéficient du ferme soutien du président de la République M.Abdelaziz Bouteflika».