Photo : Zoheïr Par Youcef Salami Habib Yousfi a été réélu président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), au terme d'une assemblée générale élective tenue le jeudi 20 mai à l'hôtel El Riadh, Alger. Il l'a été à la régulière, sans fracas. Dans le rapport moral qu'il a présenté, à l'occasion de cette assemblée, Habib Yousfi a fait le bilan de quatre années d'exercice à la direction de la confédération, évoquant à grands traits la participation de la CGEA aux différentes tripartites et à l'élaboration du pacte social dont il a mis en relief l'importance et la portée. Il dira qu'il comprend les «préoccupations» des adhérents, qu'il en est «conscient». Qu'a apporté cependant la CGEA ? Cette question, son président se l'est posée, en allusion, en fait, à ceux qui le critiquent, lui reprochant le fait qu'il est un des alliés du gouvernement. Habib Yousfi estime que des choses ont été tout de même «réalisées». En ce qui concerne ce dernier point, il s'est attardé sur le «réaménagement» du code des marchés décidé récemment et sur les «avantages» que celui-ci accorde aux entreprises nationales, insistant sur le fait que le nouveau code institue la «préférence nationale». Et d'ajouter plus loin qu'il n'est pas productif de s'adonner à des «critiques destructives», de chercher la «confrontation» mais qu'il faut promouvoir le «dialogue social», un cadre «civilisé». Le président de la CGEA a toutefois avancé que les pouvoirs publics doivent «communiquer davantage» sur les mesures à caractère économique qu'ils prennent sans concertation avec les partenaires sociaux. Il a par ailleurs fait une proposition en six points : réforme du commerce extérieur et intérieur, du secteur financier, des institutions de l'Etat, insertion des PME/PMI dans le processus de développement du pays et, enfin, mise en place d'une politique adaptée de production. Avant l'intervention de Habib Yousfi, les adhérents de cette fédération se sont relayés à la tribune pour exposer une multitude de problèmes d'ordre bureaucratique, de manière générale, et dont ils souffrent au niveau local. Le président de la CGEA semble en avoir pris note. Le secrétaire général de l'UGTA, Abedlmadjid Sidi Saïd, était présent à cette réunion aux côtés des représentants des ministères du Travail, de l'Emploi, et de la Sécurité sociale, et de la PME/PMI et de l'Artisanat, entre autres. Le patron de la Centrale syndicale s'est montré avare en informations sur le processus de négociations des conventions de branche non encore signées. Il n'a pas soufflé mot sur ce sujet.