On a reconnu, à l'unanimité, la réussite de ce rallye au plan de l'organisation. L'inédit Rallye des médias qui aura relié, Alger à Tunis, entre le 20 et le 24 mai derniers, fera certainement date dans les annales des sports mécaniques et de la presse algérienne. A l'origine de ce succès, d'une part, une parfaite organisation dont le mérite revient aux responsables du magazine spécialisé DZ Auto, particulièrement notre confrère Nabil Meguiref, qui est à l'origine de cette initiative et qui a su allier l'apport de la Fasm (Fédération algérienne des sports mécaniques). L'autre ingrédient, qui aura également contribué de façon manifeste à cette réussite, est la collaboration infaillible de la Gendarmerie et de la Police nationales. Ces deux corps de sécurité ont largement balisé et sécurisé le parcours des hommes et femmes de la presse. Les deux corps de sécurité ont largement balisé et sécurisé le parcours L'implication manifeste des hommes en uniforme était d'ailleurs perceptible jusqu'au-delà des frontières algériennes, presque jusqu'aux confins du poste frontalier d'Oum Tboul; à croire que l'encadrement de cette manifestation, sportive, rare, avait un cachet transfrontalier voire international. D'autre part la présence de l'équipe technique de l'équipementier Monroe, leader de la suspension, était rassurante à plus d'un titre. Monroe que détient le groupe Siad en Algérie, outre sa qualité de sponsor, a diligenté, à l'occasion, des professionnels dont l'oeil averti était constamment rivé sur l'état des voitures. En fait, le staff qui a cru dans ce rallye a réussi un grand coup, notamment les concessionnaires automobiles qui ont largement sponsorisé l'événement et mis dans la course les fleurons de leurs gammes. A la tête de ces derniers, figure le groupe Sovac (représentant exclusif des marques Volkswagen, Volkswagen utilitaire, Audi, Seat et Skoda) et qui a massivement participé avec trois véhicules aux moteurs fougueux, à savoir le Yetti Skoda, le Volkswagen Touareg et le Volkswagen Tiguan. Le premier est un 4x4 qui embarque 160 chevaux. Un véhicule aux fulgurantes reprises, très à l'aise en côte et qui sera commercialisé par le groupe Sovac dès le mois de juin. Il aura souvent permis à l'équipage de L'Expression de remporter la très honorable quatrième place sur un total de 19 concurrents et la première devant les bolides Volkswagen. La première place étant revenue à l'équipage de Radio El Bahdja représentée par le tandem Arafat-Boufis. Le quotidien Le Jeune Indépendant, représenté par notre confrère Saïd Lacète, s'est taillé tant bien que mal la seconde position alors que la troisième place du podium est revenue à l'équipage de Kenza Communication, un call center représenté à l'occasion par un ex-pilote international en la personne de M.Meguetounif Belkacem. Ce peloton, le plus respecté, aura donc le canevas de ce premier rallye de concentration, où l'enjeu de chacun était de réussir coûte que coûte le juste équilibre entre la vitesse et le chronomètre, alors que tous les excès exposaient les concurrents à d'implacables pénalités. A la faveur de cette épreuve, les participants sont devenus, de facto, membres de la Fédération algérienne des sports mécaniques dont les principaux dirigeants ont été ébahis par les formidables capacités d'assimilation des journalistes. Tout remonte donc aux aurores de cette journée de mercredi 20 mai. Le top départ a été donné aux pilotes sur le seuil du complexe touristique Azur Plage de Zéralda, où ils ont d'ailleurs profité d'une nuit réparatrice. Une fois les préparatifs d'un départ quelque peu cahoteux, le Rallye aura vite retrouvé ses repaires sur les premiers kilomètres parcourus et qui devaient le mener, aux premières lueurs du jour, à l'est d'Alger. A peine les soixante-dix kilomètres avalés, le convoi commença quasiment à s'enfoncer dans l'autoroute Est-Ouest. Au fil des kilomètres, cette dernière se révéla être un régal. Le tronçon de la première étape, c'est-à-dire celui menant d'Alger à Sétif, renseignait déjà sur l'importance de cette réalisation du siècle qui va jouer un grand rôle pour réaliser l'équilibre territorial en Algérie, voire rendre plusieurs régions enclavées attractives. Sinon, rapprocher davantage les peuples du Grand Maghreb. L'escale sétifienne marqua donc la fin de la première étape qui est synonyme d'un premier classement. Ne restait ensuite que la liaison Sétif-Constantine, laquelle signifiait pour tous un cheminement libre de toutes contraintes. La cohorte de berlines et autres 4x4 traversait néanmoins en trombe les agglomérations sous les regards curieux et parfois surpris des citoyens. Après une halte salutaire dans une charmante auberge fleurie, située à Aïn Smara, à quelques encablures du chef-lieu de Constantine, s'annonçait le sinueux parcours skikdi qui marqua l'amorce de la seconde étape. Ce dernier aura eu raison des ardeurs de nombre de conducteurs. Il aura sérieusement ralenti la progression des compétiteurs vers leur destination. Cependant, le comportement énergique des véhicules et la présence rassurante des gendarmes aux différents carrefours facilita grandement l'avancée de la caravane qui parviendra au bout de moult vicissitudes à la vallée bônoise. A partir de Annaba, les coureurs empruntèrent l'ancienne route qui longe le lac Tonga, une zone humide et protégée. Forêt luxuriante de chêne-liège et nature vierge surprennent. Le paysage d'une beauté saisissante laisse sans voix ceux qui l'admirent. Quelques kilomètres seulement nous séparaient alors de la ligne d'arrivée qui marquera la fin de la seconde étape. Nous arrivâmes enfin à hauteur du drapeau damier qu'agitait un élément de la Fédération des sports mécaniques (Fasm), chronomètre en main. Nous sommes à un jet de pierre du poste-frontière algérien d'Oum Tboul. C'est presque au crépuscule que nous entamions les procédures policières et douanières à ce premier point de contrôle. Une fois la barrière algérienne franchie, les visiteurs algériens ne tardèrent pas à prendre d'assaut le poste frontalier tunisien de Melloula. Aussi bien du côté algérien que tunisien, les formalités administratives furent empreintes de courtoisie et de bienveillance. Les policiers algériens et tunisiens furent avenants et affables. Et c'est dans la nuit et dans une procession organisée que les hôtes du pays de Ben Ali gagnèrent la paisible ville côtière de Tabarka, distante de 175 kilomètres de Tunis et de quelques kilomètres seulement de la frontière. Le team du rallye fut donc hébergé dans l'un des luxueux hôtels qui longent la baie de cette localité qui respire la quiétude. Il s'agit de l'hôtel Tabarka Beach, un chaleureux 5 étoiles comme seule sait les proposer la Tunisie. La famille de la presse algérienne poursuivra, dès le lendemain et à la première heure, son avancée vers Hammamet via Tunis; le rallye emprunta alors une autoroute à péage, savamment entretenue et pourvue d'agréables aires de repos à l'instar de la station de Grombalia. L'autoroute tunisienne ayant cet avantage d'être plutôt soulagée de l'encombrement que peuvent causer les poids lourds. Le convoi clôturera de la sorte son périple long de quelque mille kilomètres. Soit la troisième et ultime étape de ce premier Rallye des médias. La cérémonie de remise des trophées a eu lieu à l'hôtel Royal de Hammamet, dont le manager général en personne, M.Samer Selim, n'a ménagé aucun effort pour rendre le séjour des journalistes algériens agréable et mémorable. Le Royal Hammamet est un magnifique hôtel 5 étoiles, digne du rang de la presse algérienne, comme a tenu à le préciser Nabil Meguiref, directeur de DZ Auto et organisateur du rallye. Cet hôtel allie le luxe et le grand confort. De luxueux hôtels longent la baie de Tabarka qui respire la quiétude Il est situé dans un écrin de verdure, d'orangeraies et de plages sablonneuses dans la nouvelle zone touristique Yasmine Hammamet, les pieds dans l'eau, sur une superficie de sept hectares. Lors de la remise des distinctions, l'organisateur a tenu à remercier les concessionnaires automobiles qui ont bien voulu «jouer le jeu» et mettre des véhicules à la disposition des médias, à l'image de Peugeot Algérie qui a mobilisé le décapotable 308, de Diamal (Chevrolet, Opel, Isuzu), de GMS (Mercedes, Great Wall, Jeep), d'Ival (Fiat, Mazda), et de Sovac (VW et Skoda) et d'autres encore. M.Houadef Mohamed, président de la Fasm a, pour sa part, rendu hommage à la presse algérienne, laquelle selon lui, honore le monde arabe. Tout en saluant les partenaires qui ont rendu possible le déroulement du Rallye, il s'est dit heureux de voir plusieurs journalistes faire partie de la famille des sports mécaniques. Encouragés par cette expérience, les managers songent déjà à récidiver. Top chrono donc pour un prochain Rallye...maghrébin?