Les Européens n'entendent pas fermer les yeux sur les actes de violation des droits de l'homme. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, qui se trouvait à Kampala, s'est dit choqué par l'assaut de l'armée israélienne et a condamné ces violences. Au cours d'une conférence de presse, il a condamné ces violences et considère qu'il est vital qu'une enquête complète soit menée. Tony Blair, représentant du Quartette, se dit, lui aussi, choqué. Les Etats-Unis regrettent les pertes en vies humaines et veulent connaître les circonstances de la tragédie, selon la Maison-Blanche. Le président français Nicolas Sarkozy a condamné l'usage disproportionné de la force exigeant toute la lumière sur cette tragédie, selon un communiqué de l'Elysée. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner estime que rien ne saurait justifier l'emploi d'une telle violence dans les eaux internationales. Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ainsi que les euro-députés qui ont visité, à la fin de la semaine écoulée, la bande de Ghaza, sont profondément choqués par l'action disproportionnée décidée par les autorités israéliennes et condamnent fermement l'attaque menée par leur armée. Il s'agit d'une violation manifeste et inacceptable du droit international, en particulier la quatrième Convention de Genève. «Nous exigeons qu'Israël explique ses actions immédiatement, avec la plus grande transparence, et garantisse la pleine responsabilité en coopérant avec toute enquête approfondie qui doit être mise en place», insiste le président du Parlement. Il invite la Haute représentante de l'UE, Catherine Ashton, à prendre des mesures au sein du Quartette pour forcer Israël à lever le siège sur la population de Ghaza. Elle a aussi demandé une enquête. Les ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne à Bruxelles ont tenu une réunion extraordinaire pour faire le point après l'assaut, et les chefs de mission des pays de l'UE en Israël continuent de discuter avec les autorités israéliennes, a déclaré un porte-parole de l'Exécutif européen. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a déploré les pertes humaines provoquées par l'assaut et a appelé Israël à agir dans le respect de ses obligations internationales. «Notre ambassade est en contact urgent avec le gouvernement israélien. Nous demandons plus d'informations et un accès urgent à tous les Britanniques impliqués.» Il sera important d'établir les faits sur cet incident, et en particulier si tout a été fait pour prévenir ces morts et ces blessés, a-t-il estimé. Le porte-parole du gouvernement allemand, Ulrich Wilhelm, estime que l'intervention est à première vue disproportionnée. Il réclame une enquête approfondie sur ce raid. Le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, a indiqué souhaiter une enquête complète, transparente et neutre de l'incident. Le ministre s'est entretenu par téléphone avec son homologue israélien Avigdor Lieberman, et a réclamé l'ouverture des frontières de Ghaza à l'aide humanitaire. Six personnes habitant en Allemagne, dont deux députés se trouvaient à bord de la flottille. Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Michael Spindelegger, a convoqué l'ambassadeur d'Israël pour obtenir des explications. Quelques Autrichiens pourraient se trouver à bord de l'un des bateaux. Le gouvernement portugais a regretté la perte de vies humaines et condamne l'usage excessif de la force contre des civils et réitère sa profonde préoccupation face à la situation humanitaire à Ghaza et appelle au respect du droit humanitaire international. Le Vatican a exprimé sa douleur et sa préoccupation à la suite de l'assaut. La France, la Grèce, l'Irlande, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Belgique, l'Autriche et l'Espagne qui assure la présidence de l'UE, ont convoqué les ambassadeurs israéliens pour leur demander des explications. La Grèce interrompt des manoeuvres aériennes avec Israël. La Russie condamne une violation grossière du droit international.