Un bureau d'études français vient de remettre son rapport final sur l'expertise qui lui a été confiée. La direction des travaux publics de la wilaya d'Oran vient de lancer une vaste opération de réhabilitation des ouvrages d'art. La première consiste en la restauration, en priorité des ponts Ould Kablia (ex-Marchand), celui de Savignon et le pont de la wilaya vu les premiers signes de délabrement qu'ils présentent. L'expertise a été confiée à un bureau d'études français qui vient de remettre son rapport final recommandant la nécessité de passer, en urgence, à l'action. 16 autres ponts, parmi lesquels une dizaine se trouve au centre-ville d'Oran sont concernés, tandis que six autres sont situés dans la partie est de la ville. En ce sens, un bureau d'études algérien est à pied d'oeuvre quant à la réalisation des premières esquisses qui consistent en la remise à niveau de toutes ces infrastructures jugées en danger. Les mêmes mesures seront appliquées à l'ensemble des passages représentant des risques comme celui de Carteaux (près de Gambetta) qui lie ledit quartier à l'Hippodrome. Celui-ci constitue autant d'inconvénients et peu d'avantages pour les usagers. Un véritable casse-tête pour les pouvoirs locaux. Dans cette foule de projets, une enveloppe qui avoisine 100 millions de dinars a été dégagée. La réhabilitation, la maintenance et le suivi des infrastructures de base constituent deux règles élémentaires contenues dans la politique entérinée, ces dernières années, par le département de Amar Ghoul. Pour sa part, la wilaya d'Oran s'inscrit en amont et en aval dans cette nouvelle donne et cette nouvelle vision des choses après que celle-ci ait bénéficié des projets, à la fois, pharaoniques et budgétivores durant les 10 dernières années. Pas moins de 20 milliards de dinars ont été consacrés aux projets d'envergure. Le secteur des travaux publics et celui du bâtiment se sont taillé la part du lion en raflant une part importante des mannes financières accordées par l'Etat au développement et à la modernisation des infrastructures de base d'Oran. Routes, autoroutes, voies de dédoublement permettant la décongestion de la circulation, périphériques et des dizaines d'oeuvres d'art sont autant de projets qui ont été réalisés en un laps de temps très court qu'il faut nécessairement préserver des aléas de la nature et de la main humaine, indique-t-on. La politique de maintenance, qui a été quelque peu omise dans le passé faute de suivi, l'inexistence des bureaux d'études et des moyens humains hautement spécialisés dans le domaine, préoccupent les responsables locaux et hiérarchiques. L'idée de passer à la vitesse supérieure quant à la maintenance des ouvrages d'art n'est pas venue fortuitement. Celle-ci remonte à l'hiver de l'année 2009, lorsqu'une dizaine de poteaux supportant le toit du tunnel de la pêcherie d'Oran ont subitement flanché. La menace a été sérieuse. Le tunnel, qui a été aussitôt fermé à la circulation, risquait de s'effondrer à tout moment. Les habitants des villes de la côte ouest d'Oran ont été interdits d'emprunter la route de la corniche inférieure. Plusieurs esquisses ont été envisagées. Certaines idées sont allées jusqu'à suggérer la démolition du tunnel et de reconstruire un nouveau. Cette option risquait de prendre du temps alors que la situation était pressante. Le ministre des Travaux publics a pesé de tout son poids en mettant l'accent sur la nécessité de redresser la situation le plus tôt possible. Travaux exécutés, en un mois, et une source de fierté pour Amar Ghoul qui a procédé à la réouverture, dans les délais, du tunnel.