C'est un fait notoire qu'il y a des carences effroyables en matière de contrôle de la qualité. Tout a commencé au mois d'août dernier lorsqu'une femme de 39 ans a été admise à l'hôpital du chef-lieu de wilaya pour une intoxication alimentaire. Selon les premiers éléments d'information, la veille, elle aurait consommé du fromage en portion. Vu son état de santé qui ne cessait de se détériorer, elle fut transférée au CHU de Annaba pour une meilleure prise en charge et subir des analyses plus approfondies. Actuellement, elle est hospitalisée dans un service spécialisé depuis plus de 10 jours. Il s'agit de la première victime dans la wilaya de Souk-Ahras, selon des sources hospitalières. En l'absence de données fiables, l'enquête se poursuit pour déterminer les causes exactes de cette intoxication qui a tous les symptômes du botulisme. Le tableau clinique que présente la victime plaide pour l'existence de cette maladie, mais la qualification n'est pas encore définitive. Il faut attendre les résultats de l'analyse scientifique et épidémiologique des services de la prévention de la direction de la santé afin de déterminer l'élément qui est à l'origine de cette intoxication. Actuellement, ce qu'il y a de sûr, c'est que la victime est toujours hospitalisée. Son état de santé n'est pas critique mais elle est gardée sous traitement en attendant une amélioration. En 1995 déjà, le botulisme avait sévi dans la wilaya de Sétif et ses environs faisant 42 victimes après que ces dernières eurent consommé du «casher». En outre et à la même période le botulisme avait fait trois victimes à Nedroma après avoir été admises au CHU de Tlemcen en même temps que douze autres citoyens. Les douze personnes, dont deux sont décédées juste après leur admission à l'hôpital, avaient été victimes d'une «sévère» intoxication alimentaire due à la consommation de fromage, avait confirmé une enquête diligentée conjointement par les services de la qualité et de la répression des fraudes du ministère du Commerce et ceux du ministère de la Santé. Les analyses de l'institut Pasteur sur injonction du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, avaient confirmé «la présence de toxine botulique de type A dans le fromage de marque le «Printemps» à l'origine de l'intoxication alimentaire de Nedroma, rappelle-t-on.» «Ces conclusions des experts de la santé avaient amené les autorités locales à retirer du circuit, sur la base du principe de précaution, tous les lots de fromage dont ceux de la marque «le Printemps», permettant ainsi de prévenir la survenue d'autres cas d'intoxication», avait annoncé un communiqué du ministère de la Santé.