L'attentat perpétré par un kamikaze la semaine dernière à Ammal, dans la wilaya de Boumerdès, rappelle que les actions terroristes ne font pas partie du passé. Les services de sécurité n'avaient pas besoin de ce genre d'événements pour se préparer au pire, mais il renforce la conviction qu'aucune précaution n'est de trop. A quelques jours du premier match de l'Algérie au Mondial, l'attentat n'a fait qu'ajouter un argument pour la mobilisation des forces de sécurité lors de la journée d'hier. Barrages routiers, patrouilles et fouilles n'ont pas manqué pour prévenir tout acte terroriste. Les kamikazes portant des ceintures bourrées d'explosifs ne sont pas les seuls à faire planer les menaces sur les citoyens. Les voitures piégées sont un autre mode opératoire qui a des conséquences meurtrières. Les bombes artisanales sont aussi une source de souci constante pour les policiers et les gendarmes. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, a fait une référence explicite à ces menaces depuis quelques jours seulement. Il commence par constater que la situation sécuritaire est stable et qu'elle s'est considérablement améliorée. Ce constat ne l'empêche pas d'ajouter que cela ne veut pas dire que la situation est parfaite. Au niveau des contraintes, il identifie ce qu'il considère comme des actions indirectes parmi lesquelles figurent les bombes artisanales. Elles causent, selon lui, quelques dégâts. A l'APN, devant la presse, il a adopté un discours franc. Ould Kablia n'a pas omis de relever la persistance des actes terroristes. Si les grandes opérations perpétrées par les terroristes ont cessé du fait de la présence et du travail considérable accompli par les services de sécurité, leurs desseins criminels ne sont pas oubliés pour autant. Conscient de ce danger, les actions de coordination des services de sécurité n'ont jamais cessé. Des réunions régulières sont programmées avec le patron de la Police nationale pour un débat sur les pistes de travail et les moyens indispensables à une bonne prise en charge des graves questions de sécurité dont l'évolution est un sujet de préoccupation permanente des citoyens, a souligné le ministre. Le tout, visant à adopter un véritable plan d'action pour prévenir les risques. Auxquels Alger n'est pas la seule ville à être exposée. Mais les attentats qui y sont commis sont toujours spectaculaires à cause de l'effet médiatique international qui leur est attribué. C'est d'ailleurs l'un des objectifs recherchés par le Gspc. Pour exemples, on en veut les attentats commis contre le siège de l'ONU à Alger et celui contre le palais du Gouvernement. A l'heure où les joueurs de l'Equipe nationale s'époumonaient en Afrique du Sud, le ton était à la vigilance en Algérie de la part des services de sécurité. Il fallait éviter à tout prix que la fête ne soit gâchée par un acte terroriste.