Ils se sont contentés d'un petit 1 à 1 face à la coriace équipe du Paraguay. Locataires d'un Groupe F composé du Paraguay, de la Slovaquie et de la Nouvelle-Zélande, les champions en titre italiens, ont failli connaître, d'entrée, une grosse désillusion, avant-hier soir, sous une pluie battante, à l'occasion de leur entrée en lice. Et pour cause, la bande à Lippi qui ambitionne de remporter son cinquième trophée mondial en terre sud-africaine, a finalement eu fort à faire, devant un premier adversaire sud-américain qui a tout simplement joué, sans complexe, et qui a failli l'emporter. Un match Italie-Paraguay, disputé de bout en bout, fort agréable à suivre, et qui a été intense, à l'image du dernier Angleterre-USA. Un Onze italien au sein duquel manquait à l'appel Pirlo, mais qui a, tout de suite, pris la direction des opérations, sous la houlette d'un De Rossi très en jambes. Une Squadra Azzura qui a, tout de suite, mis la pression sur la défense du Paraguay, mais l'arrière-garde sud-américaine, composée de l'excellent Alcaraz, Bonet, Paulo Silva, et autres Carlos Morel, n'a pas tremblé. Bien au contraire, au fil des minutes, le milieu de terrain paraguayen est, progressivement, monté d'un cran, et a répondu par la suite du tac au tac, en s'appuyant sur son très intelligent duo d'attaquants Valdez-Barrios. D'ailleurs, les Paraguayens ont réussi à trouver la faille sur balle arrêtée, six minutes seulement avant la pause. Un coup franc admirablement exécuté de la droite, sur lequel le défenseur central paraguayen, Alcaraz, a placé une tête imparable qui a laissé sans réaction l'inamovible portier italien Buffon. Les coéquipiers de Zambrotta allaient d'ailleurs accuser le coup jusqu'à la pause. Mené au score, le champion du monde en titre revenait sur le terrain sans son gardien Buffon, remplacé par le portier de Cagliari, le jeune Marchetti. Mais les Italiens allaient puiser dans leurs ressources pour revenir à la marque, suite à un corner mal apprécié par le keeper paraguayen, Villar, et victorieusement repris du pied droit par De Rossi, meilleur Italien durant cette très pluvieuse soirée au Cap. Quant au Paraguay, ce dernier a confirmé qu'il reste toujours cette équipe souvent redoutable, et que des joueurs de la trempe de Roque Cruz, ou bien Valdez, peuvent aller loin durant ce Mondial 2010. Un Paraguay qui a vraiment fait passer le martyre au tenant italien, et qui a confirmé que ce n'est pas par hasard s'il peut se targuer d'avoir damé le pion au Brésil et à l'Argentine, au cours de la phase des qualifications au Mondial sud-africain. Côté Italie, certes, les Transalpins ont pour habitude de démarrer un Mondial sur la pointe des pieds, toutefois, Lippi a fait l'objet de critiques très sévères, tant son équipe a paru moins rassurante que ses devancières.