De notre envoyé spécial à Sétif Amirouche Yazid Le général major de la Gendarmerie nationale, M. Ahmed Bousteila, a présidé hier dans la wilaya de Sétif la cérémonie de sortie de la 48ème promotion des sous-officiers. Après une formation soutenue, ils sont 2 676 à passer depuis hier au grade de sous-officier de la Gendarmerie nationale. 43 candidats, dont 5 femmes, ont bénéficié d'une formation spéciale. Avant de s'inscrire dans cette école, les candidats avaient effectué un cursus universitaire dans diverses filières. Il y a ceux qui viennent dans cet établissement de formation après avoir achevé leur cycle universitaire, donc titulaires de diplômes, et il y a ceux qui y viennent après un bref passage dans l'enseignement supérieur. Les chiffres délivrés indiquent que la promotion qui vient de sortir compte 4 sous-officiers ayant accompli quatre ans à l'université, 68 y ont passé 3 ans, 358 ont fait deux ans alors que 1065 en étaient à leur première année. Chargée de former des agents de police judiciaire, l'Ecole des sous-officiers de la Gendarmerie nationale de Sétif constitue manifestement une des préoccupations majeures du général major Ahmed Bousteila, qui, à travers sa présence hier sur les lieux, apporte son soutien à ce corps constitué, comme le souligne le commandant de l'école. La 48ème promotion de diplômés a été baptisée du nom du martyr Si Lakhdar Mihoubi (1923-1961), natif de Sidi Braham, wilaya de Bordj Bou Arréridj. L'importance et l'intérêt accordé à ce cycle de formation traduit, selon le même intervenant, la détermination des autorités militaires à faire face à la montée en puissance du crime. «L'activité de la police judiciaire enregistrée durant le premier trimestre 2008 s'est caractérisée par l'établissement par les unités de la Gendarmerie nationale de plus de 14 000 procédures ayant conduit à l'arrestation de près de 20 000 personnes. Elle s'est également traduite par 85% de faits élucidés. Il importe donc que les gendarmes soient formés aux techniques d'investigation et qu'ils acquièrent les connaissances de base pour pouvoir cerner le domaine du trafic des stupéfiants, d'armes, de véhicules, la délinquance économique et financière, la contrebande et la migration clandestine», a indiqué le commandant de l'école. Ce dernier ajoute sur un autre registre que «la préservation des libertés individuelles et collectives constitue un module enseigné au niveau de toutes les écoles de la Gendarmerie». Il est également indiqué que «devant la progression et la diversité plus grande de la criminalité, sous toutes ses formes, le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en œuvre un programmes de modernisation devant lui permettre d'être à la pointe de la lutte contre ce fléau, face auquel tous les efforts doivent être conjugués». Soulignons par ailleurs qu'au cours du premier trimestre de l'année 2008, le nombre de personnes ayant fait l'objet de mesures de garde à vue (5 900) constitue un taux de 30% par rapport au nombre global des personnes arrêtées qui est estimé à 19 000.