Après avoir réussi à tenir la dragée haute à l'un des principaux favoris au sacre mondial 2010, en l'occurrence l'Angleterre, les Verts se sont rachetés de leur dernière déconvenue, subie d'entrée, face aux Slovènes (1-0). Ils ont surtout préservé leurs chances de qualification au second tour de ce Mondial sud-africain qui n'a pas fini de nous surprendre, et ce n'est apparemment pas loin d'être fini, pour peu que la bande à Saâdane aille jusqu'au bout, mercredi prochain à Prétoria, face aux USA. Les Verts ont effectivement réagi de fort belle manière, avant-hier soir au Cap, et pas en face de n'importe quelle équipe. Il s'agissait, ni plus ni moins que de l'Angleterre que bon nombre de spécialistes voient figurer dans le dernier carré, et même arriver jusqu'en finale le 11 juillet prochain. Une sélection nationale anglaise emmenée par le prestigieux entraîneur italien Fabbio Capello, et qui compte aujourd'hui dans ses rangs, une armada de stars que toute la planète connaît. Mais vendredi dernier, les Rooney, Lampard, Terry, Gerrard, Carraguer, et autres Ashley Cole, tous d'authentiques vedettes, n'ont jamais pu prouver, durant quatre-vingt-dix, minutes leur statut de favori logique, au sein du Groupe C. Pis, après avoir failli se laisser surprendre par leurs cousins germains nord-américains, le Onze cher à la Rose, a été l'auteur d'une piètre prestation face aux Verts d'Algérie. Mieux, l'équipe alignée pour la circonstance par Rabah Saâdane, a tout simplement répondu du tac au tac aux velléités anglaises, et aurait même pu l'emporter si les Verts s'étaient montrés très tranchants en attaque. Une équipe algérienne qui a, en effet, joué sans complexe, et mis dans l'entonnoir, rien que cela, une ligne d'attaque anglaise qui a rarement mis en danger le néo-portier des Verts, Raïs Mbolhi. Un gardien de but qui est de suite entré dans le match, et qui a surtout apporté à son tour beaucoup de sérénité, au sein d'une défense algérienne, presque irréprochable, avant-hier au Cap. Des Verts qui ont opté de manière intelligente pour le contre, laissant en pointe un Karim Matmour très souvent présent, malgré l'impitoyable marquage, et combien de fois irrégulier, de l'habituel capitaine de Chelsea, John Terry. Un défenseur qui a été à l'image d'une équipe anglaise, souvent à la ramasse, et qui n'a jamais pu élever le ton, malgré tous les changements opérés en seconde mi-temps, par un Capello complètement dépité par ce second nul concédé face à un adversaire algérien que plusieurs joueurs anglais, et non des moindres, avaient pris de haut. Maintenant, les camarades de l'héroïque Karim Ziani doivent absolument aller jusqu'au bout, car lors de leur troisième et dernière sortie, l'enjeu est certes de taille, mais pas impossible. Et pour cause, les USA sont de redoutables adversaires qui ne s'avouent jamais vaincus, et ils l'ont bien prouvé face aux Anglais, et surtout devant ces surprenants Slovènes. Toutefois, pour peu que l'EN ne retombe pas dans ses éternels travers, notamment après avoir tout donné face à l'Angleterre, le coup est jouable ce mercredi à Prétoria. Un groupe C qui peut encore réserver bien des surprises, surtout si les Algériens, et même les Slovènes, croient réellement en leurs chances, aujourd'hui bel et bien plus que jamais intactes, et de quoi faire rêver une rue algérienne, de nouveau prête à faire la fête.