Louisa Hanoune, comme à son habitude, a voulu faire une entrée fracassante dans la campagne électorale locale. Saisissant l'occasion de son premier meeting tenu jeudi à la salle Touri à Blida, elle a dressé un véritable réquisitoire contre la politique d'ouverture du Président Bouteflika et de son Premier ministre, en n'hésitant pas à comparer l'expérience algérienne à celles de l'Argentine et de l'Uruguay, risquant ainsi de mener le pays à la dérive. Les thèmes traités sont d'actualité : le nouveau projet relatif au secteur des hydrocarbures, visant la privatisation de la Sonatrach, en particulier la vente des gisements de pétrole et de gaz, la poursuite de la privatisation à outrance des autres entreprises publiques importantes, la mise au chômage des travailleurs et la vente des terres agricoles. Relevant que rien n'allait arrêter cette politique désastreuse d'ouverture qui alimente et fait perdurer la violence, notamment dans les zones les plus déshéritées en dépit des protestations de l'opposition, la porte-parole du Parti des travailleurs lance un appel de mobilisation générale du peuple algérien pour faire échec à cette politique. Parlant des élections, Louisa Hanoune a rappelé les motifs qui avaient contraint son parti à limiter sa participation uniquement aux élections de wilaya, pour éviter, a-t-elle dit, d'autres souffrances au peuple, sachant qu'une telle participation n'aurait pu influer sur les maux qui rongent les APC, à commencer par la corruption, la bureaucratie et la mauvaise gestion, en ajoutant: «Notre non-participation ne veut pas dire désintéressement de la chose politique».