M.Nacer Benchabbi fait partie de cette catégorie de gens qui ont d'abord enseigné les sciences exactes aux lycéens de sa commune avant de se lancer dans la politique. Sa première tâche, nous dit-il, s'il est à la tête de la commune est d'oeuvrer pour abolir à jamais l'image de ces élèves qui suivent leurs cours dans des classes, en tenant un parapluie au-dessus de leur tête parce que la toiture est délabrée. «Nous ferons tout pour que Bordj El Bahri cesse d'être une commune dortoir», ajoute-t-il. «Il n'y a ni banque ni compagnie d'assurance. Il y a un seul lycée et deux CEM qui ont du mal à faire face au nombre croissant d'élèves». Pour que Bordj El-Bahri soit une commune au sens plein du terme, M.Benchabbi a l'intention de créer une zone d'activité spécialisée dans l'agroalimentaire. Cela créera de l'emploi et des sources de revenus pour la commune très insuffisants. M.Benchabbi qui a déjà fait partie de l'Assemblée communale dans un précédent exercice en tant que 1er vice-président, connaît très bien les problèmes de la cité qui sont au nombre de trois: le foncier, le logement et l'assainissement. Jusqu'à une date très récente, de nombreux quartiers de la commune avaient des fosses septiques. Les travaux engagés en ce moment par la commune pour installer un réseau d'assainissement convenable ont déjà coûté la bagatelle de 12 milliards de centimes, nous a appris M.Benchabbi. Et d'autres travaux sont à envisager et qui ne seront pas de tout repos - notamment en matière de logements - les habitants de Bordj El-Bahri n'ont pas bénéficié de logements depuis 40 ans, selon lui. Beaucoup de chiffres et de calculs que seul un mathématicien, peut-être, peut résoudre.