Il est jeune. Il n'a que 36 ans. Pourtant il brigue déjà son deuxième mandat à la tête de l'APC d'Alger-Centre. Tête de liste RND, Tayeb Zitouni semble rompu aux affaires de gestion de la cité. De par sa formation d'abord. Il est ingénieur en aménagement urbain lorsqu'il quitte les bancs de l'université pour aussitôt accepter, aux plus forts moments du terrorisme, le poste de vice-DEC à Oued Koriche (La Casbah). Il y fait d'ailleurs son baptème du feu puisqu'il échappe à un attentat dont il garde jusqu'à présent des séquelles à la jambe. Convaincu qu'il peut être utile à la collectivité, il se présente aux communales de 1997 et décroche de ses pairs le poste de président d'Alger-Centre. Un mandat de 5 années globalement positif malgré les dispositions restrictives du code communal. D'un volontarisme exceptionnel et d'un dynamisme à toute épreuve, Tayeb Zitouni se trouve à l'étroit dans les textes législatifs actuels. Mais cela ne l'empêche pas d'entreprendre ce qui peut l'être. C'est ainsi qu'il a pu «raser» les centres de transit qui se trouvaient au coeur de la capitale (au Sacré-Coeur, au chemin Laperlier et à Aïn Zeboudja) après avoir procédé au recasement des 96 familles qui y logeaient. 500 autres familles dans 40 immeubles menaçant ruine au quartier de la Robertsau, à la cité Biche, au chemin Laperlier et autres ont également bénéficié de logements neufs. Des Algérois, qui vivaient dans des caves et des buanderies, ont été également pris en charge. 600 familles parmi eux ont été relogées dans des appartements construits à cet effet. D'ailleurs Zitouni se plaît à préciser que «78% du budget communal a été affecté au logement social». L'emploi est l'autre grand dossier qui préoccupe notre jeune candidat. «30% de nos jeunes sont chômeurs. Je n'aurais de cesse de créer pour eux des emplois. Par la microentreprise et l'attribution de locaux commerciaux. Le handicap à Alger-Centre est cette impossibilité géographique de penser à une zone industrielle créatrice d'emplois. Malgré tout d'autres solutions existent et nous nous y emploierons», déclare avec détermination M.Zitouni. La commune d'Alger-Centre comme son nom l'indique ne peut se limiter au logement. 96.000 habitants y résident certes, mais chaque jour c'est 800.000 personnes qui y viennent de partout pour les nombreuses administrations qui sont concentrées dans cette commune. C'est pourquoi M.Zitouni a un plan pour faire revivre la capitale la nuit. Déjà des terrasses de café ont refait leur apparition à la place Audin. Une Cité des sciences a vu le jour grâce à lui pas loin du théâtre de Verdure et la célèbre salle du Casino à la rue Larbi-Ben M'hidi est en cours de réhabilitation. Mais le travail est gigantesque. Un seul mandat ne peut suffire à mener à terme nos objectifs. «C'est pourquoi je sollicite un autre mandat. Pour parachever le processus du programme de développement d'Alger-Centre déjà lancé», s'explique l'ancien maire. Les électeurs lui en donneront-ils l'occasion? Réponse le 10 octobre prochain.