D'importants moyens viennent d'être mobilisés le long des frontières Sud pour empêcher toute incursion terroriste. Ce qu'on appelle le Gspc, branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb, tente de créer une diversion en tentant, avec tous les moyens à sa disposition, d'embraser la région du Grand Sud, après avoir échoué à s'imposer dans la région Est du pays. L'objectif est de pousser les forces de sécurité à se mobiliser au Sahara afin de desserrer l'étau et alléger la pression au niveau des maquis du Centre où sont terrés des groupuscules dont le présumé n°1 du Gspc, le tristement célèbre Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud. Dans son contrat passé avec l'organisation criminelle de Oussama Ben Laden, le Gspc devait mettre l'Algérie à feu et à sang en ciblant les plus grandes villes du pays, à l'image de l'Afghanistan, le Pakistan ou encore l'Irak. L'objectif de Droukdel ne sera point atteint malgré les attaques à la voiture piégée et les attentats kamikazes ayant remarquablement secoué durant plus d'une année la région du Centre, notamment Alger, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou. Cette nouvelle idéologie n'a fait que confirmer la détermination de l'Etat à guider cette organisation vers une impasse. Cette stratégie a contraint aujourd'hui, les ennemis du pays à chercher une nouvelle zone de prédilection, misant sur le Grand Sud. Ce choix est d'autant plus une tentative de survie pour les dernières poches du Gspc, du fait des complicités conclues avec les réseaux de trafic de drogue et la contrebande. Le présumé chef du Gspc, à la mémoire courte, semble oublier que l'Algérie, en coordination avec ses voisins, le Mali, le Niger et la Mauritanie, a élaboré un plan d'offensive militaire agençant les forces sécuritaires de ces pays dans le cadre d'une lutte commune contre le terrorisme et les réseaux des trafiquants. Des sources très bien informées ont confié dans ce contexte, qu'à l'instar des pays voisins, l'Algérie vient de mobiliser des moyens importants tout au long de ses frontières pour empêcher toute incursion terroriste, notamment en provenance du nord du Mali. En effet, pour éviter toute incursion sur son territoire, le commandement militaire du pays a haussé le ton en plaçant le sud du pays, lieu de passage des terroristes et trafiquants, sous contrôle militaire. Aussi, un maillage très efficient est mis en oeuvre afin de mettre fin aux infiltrations terroristes, du moins de les freiner, du fait que le risque zéro n'existe pas. D'ailleurs, le maillage est, notamment centré sur les points d'eau, hautement stratégiques. En effet, la région du Sud est devenue zone de repli des groupes terroristes et présente de réelles menaces et d'importants facteurs de risque, comme a tenu à le souligner vendredi le Président Abdelaziz Bouteflika dans son intervention sur le thème paix et sécurité, à l'occasion du sommet du G8-G20 tenu à Muskoka (Canada). Cette région peut, à terme, devenir un espace propice pour l' expansion du terrorisme vers d'autres régions du continent et du monde, a averti M.Bouteflika. Certes, la tâche des forces de sécurité n'est pas facile dans cette région désertique, réputée pour son immensité, cependant précisent nos sources, la stratégie développée est en mesure de contrecarrer le mouvement du Gspc, ou Al Qaîda au Maghreb. En plus du dispositif dressé sur la bande frontalière du pays, le commandement de l'état-major de la Gendarmerie nationale, a de son côté, mis en application un dispositif de surveillance interwilaya. L'objectif est clair: empêcher la circulation des résidus du Gspc qui tentent de rejoindre le Sud. En raison de la présence d'étrangers dans cette région, essentiellement des employés d'entreprises pétrolières, l'Etat a prévu d'assurer une totale sécurité. Le rêve d'embraser la zone Sud, demeure presque un fait surréaliste pour le Gspc, qui compte seulement une poignée de terroristes, un peu plus d'une cinquantaine dirigés par un certain Abou Zeïd.