Hier matin, à onze pas de la porte d'entrée du personnel du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme (rue Didouche Mourad - Alger), un drame a vu deux policiers en action face, visiblement à un forcené, qui venait de briser la porte d'entrée du ministère par de gros et nombreux coups à l'aide d'une arme blanche, lourde. Il était midi deux minutes. La circulation était fluide et les deux policiers affectés au petit carrefour Ghermoul-Le Bardo-Didouche-Cnas vaquaient à leur mission lorsque soudain, ils virent avec effroi un gaillard de plus de un mètre quatre-vingts, la quarantaine largement entamée, s'en prendre à la porte en verre fumé noir. Laissant derrière lui le verre éparpillé sur le trottoir, l'auteur de destruction du bien public traverse la rue sur le trottoir d'en face, l'un des deux policiers arrive à pas pesants avec cette recommandation! «Ça y est, tu es calmé?.» Le pauvre jeune policier n'avait même pas eu le temps d'achever sa remarque lorsqu'il vit l'arme blanche arriver au-dessus de sa tête Que faire? Il prit la fuite laissant sa casquette sur le goudron alors que le forcené courrait derrière lui, entre les deux voitures dont les conducteurs n'en revenaient pas. C'est alors que le second policier arrive à la rescousse de son collègue. «Arrête, arrête, lève tes bras!», ordonne le flic qui n'allait tout de même pas laisser le forcené tuer le collègue. Le forcené fit demi-tour et fonça sur le second policier qui n'eut plus qu'à dégainer et tirer par deux fois sur la chaussée. Le forcené, toujours armé de l'arme blanche leva les deux bras et allait balancer l'arme blanche. Un troisième coup de feu retentit, un quatrième et le forcené vacilla, tomba à terre en criant: «Allah est grand!». Entre-temps, comme toujours, les curieux affluaient de partout. Midi dix-sept, quatre V.R. étaient sur place. Une dizaine de policiers entouraient le blessé aux membres inférieurs qui avait cessé de vociférer. Midi dix-neuf, l'ambulance des pompiers arriva et ce fut l'évacuation, alors qu'un policier avait ramassé les quatre douilles. A signaler deux faits: le premier aura été tout de même la maîtrise du policier sur le PA. Car une balle perdue aurait fait des victimes au milieu des passants. Le second concerne les curieux. En effet à midi deux minutes, la rue Didouche Mourad était quasi vide. Dix-neuf minutes plus tard, i-e juste après que les tirs furent entendus, la foule ne cessait de s'élargir de tous les côtés. Il y avait même ceux qui se sont approchés du forcené à terre en ne s'empêchant pas de lancer des remarques déplaisantes...De l'autre côté, les deux policiers étaient bouleversés, surtout le premier qui a miraculeusement échappé au premier coup du forcené. D'ailleurs, ce dernier l'a échappé belle car la panique aidant, le policier aurait pu viser la tête. Heureusement pour lui et pour tous d'ailleurs.