Le Gspc semble mettre à exécution son projet d'embraser la région du Sud. Un véritable carnage vient d'être commis au sud du pays. Pas moins de 11 éléments des gardes-frontières ont été sauvagement assassinés au lieu-dit Tinzaouatine, situé à 40 km des frontières algériennes et à 700 km du chef-lieu de la wilaya d'Adrar, non loin de frontières maliennes. Selon des sources sécuritaires très au fait du contexte, les martyrs sont tombés dans une lâche embuscade qui semble avoir été bien préparée. Les terroristes, a-t-on précisé, après leur ignoble forfait, ont pris les armes avant de brûler certaines victimes à bord de deux véhicules. Cet attentat intervient à un moment où des informations font état de la reprise des négociations entre Mokhtar Benmokhtar et les services de sécurité. Un processus qui n'est pas du goût de certains clans occultes. L'attentat serait l'oeuvre de Abou Zeïd qui sévit à la tête d'une cinquantaine de terroristes dans cette région et qui est émissaire du tristement célèbre Abdelmalek Ouadoud. Les complicités qu'il a tissées avec les réseaux de la contrebande, le trafic d'armes et de munitions, la cigarette et l'immigration clandestine lui permettent d'agir avec une certaine aisance. Le Gspc, ou Al Qaîda au Maghreb islamique, qui ne va pas sans doute tarder à revendiquer cette attaque, semble mettre son projet d'embraser la région du Sud à exécution, comme nous l'avons rapporté dans l'une de nos précédentes éditions. Ayant assuré leurs arrières, grâce à un contrat avec les trafiquants, les bandes criminelles sont passées à l'agression. Ils possèdent certainement un armement nouvellement acquis grâce aux rançons versées par certains pays occidentaux comme la France en échange de la libération de leurs ressortissants. Il en est de même pour l'Italie, nous a-t-on confirmé. Le Mali qui a libéré quatre terroristes dont deux Algériens, n'était pas conscient de son acte dangereux au détriment de la sécurité d'un territoire déjà miné. Résultat, c'est aux services de sécurité algériens qu'on s'attaque car eux seuls peuvent constituer une menace pour les trafiquants, mais aussi pour leurs pions qui agissent à leur profit au nom d'une organisation terroriste transnationale. Nos sources n'écartent pas dans l'immédiat l'éventualité d'une tentative de diversion pour introduire une grande quantité de drogue ou d'armes. Non loin donc du Sahel, les terroristes contrebandiers continuent de semer psychose et désolation par des actes isolés certes, mais meurtriers. Nos sources ont souligné que cette bande de criminels a été renseignée sur le mouvement des gardes-frontières, pour avoir réussi un tel carnage. Ce qui implique l'existence de réseaux de soutien. Une première piste à exploiter par les forces de sécurité.